- Des feux de poubelles au Lamentin où les pompiers ont été caillassés à deux reprises à leur arrivée sur les lieux; la seconde fois, il s'agissait pour eux d'intervenir pour secourir un élève victime d'une crise d'asthme. Deux pelotons de gendarmerie ont été mobilisés pour faire face aux manifestants.
- Au Moule, ce matin plus d'une centaine d'élèves s'étaient donnés rendez-vous devant le lycée pour manifester. A l'arrivée des gendarmes sur place, certains se sont mis à lancés des projectiles sur les véhicules de gendarmerie, nécessitant très vite la présence d'un second peloton de gendarmerie. Trois gendarmes ont été blessés par ces projectiles. - A Baimbridge aux Abymes et à Trioncelle à Baie-Mahault, plusieurs dizaines d'élèves ont défilé dans les rues autour de leur établissement. Partout les revendications sont toujours les mêmes : la réforme du bac ou encore la plateforme Parcoursup. Avec ici et là des motivations propres à chaque établissement.
Le mouvement a reçu le soutien du SNES-FSU
Enfin, pour sa part, l'UGTG a apporté son soutien aux lycéens "en lutte contre la réforme Blanquier qui remet en cause leur avenir"Le SPEG partage entièrement les craintes des élèves quant à leur avenir et plus largement l’avenir de l’école remis en cause par la réforme des lycées et le système d’orientation PARCOURSUP(...)Le SPEG invite les élèves et étudiants à ne mettre en danger ni eux-mêmes ni la population en commettant des actes inutiles et contreproductifs. Le SPEG demande donc aux plus hautes autorités de privilégier en urgence le dialogue avec les manifestants tout en préservant leur sécurité et leur intégrité afin d’endiguer un enlisement prévisible de la situation.
Dans un communiqué, la Centrale d'Elie Domota :
En mi-journée, la préfecture a fait un bilan sur les conséquences de ce mouvement lycéen. Il fait état de 10 personnes interpellées et 7 placées en garde à vue.Dénonce les provocations perpétrées par les forces de répression et le préfet à l'encontre de la jeunesse Guadeloupéenne. Elle exige l'arrêt des poursuites et des provocations à l'encontre des lycéens qui expriment des justes et légitimes revendications
Du côté du rectorat, si l'on demande aux parents de prendre toutes leurs responsabilités dans cette situation, on invite aussi les chefs d'établissement à ouvrir le dialogue avec les lycéens et de mieux expliquer les réformes dénoncées par eux dans les manifestationsIl demande aux parents de mineurs d’être particulièrement vigilants afin d’éviter à leur(s) enfant(s), qui souhaiteraient rejoindre le mouvement, de se mettre en danger et d’encourir des poursuites pénales.
Il condamne toutes les violences commises durant ces attroupements et les réponses adaptées seront apportées par les forces de l’ordre si nécessaire. Elles seront présentes sur le terrain et mobilisées dans le département afin d’assurer la sécurité de tous les citoyens, réprimer le cas échéant les troubles et infractions graves, et assurer la libre circulation des personnes.