MPOX. L'institut Pasteur se dit prêt à tester et vacciner à la demande des autorités françaises

Une seringue et une fiole de vaccin contre le mpox, en mars 2023 (illustration).
Face à la recrudescence de l'épidémie de Mpox, qui a incité l'OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, l'Institut Pasteur s'est dit prêt lundi à "tester et vacciner les patients à la demande des autorités" françaises. En Afrique, la République Démocratique du Congo espère recevoir les premières doses de vaccins des Etats-Unis et du Japon, la semaine prochaine.

Face à la recrudescence de l'épidémie de Mpox, qui a incité l'OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, l'Institut Pasteur s'est dit prêt lundi à "tester et vacciner les patients à la demande des autorités" françaises.

L'institut Pasteur a déclenché son protocole interne

"Depuis ce week-end, après activation par la Direction générale de la Santé (DGS), la cellule d'intervention biologique d'urgence (CIBU) de l'Institut Pasteur analyse, sur demande des autorités sanitaires, les prélèvements suspects", a déclaré l'Institut dans un communiqué. Le centre médical de l'Institut Pasteur, spécialisé en médecine du voyage, qui avait pris en charge des patients atteints de MPox lors de la précédente épidémie en 2022, "a déclenché son protocole interne lui permettant de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de Mpox (...) dans des conditions optimales de sécurité". Il se tient par ailleurs "à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation", a-t-il assuré.

Il s'agit d'une situation sanitaire sérieuse. Aujourd'hui, nous sommes prêts à tester et vacciner les patients à la demande des autorités.

Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur

Le système de santé français en état de vigilance

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi le placement du système de santé français en "état de vigilance maximale" après un premier point avec les ministres en charge du sujet. Dans une interview à La Tribune dimanche, le ministre démissionnaire délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit s'attendre à ce que des "cas sporadiques" du nouveau variant de MPox "apparaissent, et sans doute prochainement" en France.

Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré un cas de sous-type clade 1b, la même souche qui a fait son apparition en République démocratique du Congo depuis septembre 2023, plus mortelle et virulente que le clade 2, endémique en Afrique de l'Ouest. Un cas a aussi été annoncé en Asie, au Pakistan.

Les premières doses de vaccin attendues en RDC la semaine prochaine

L'OMS a recommandé lundi aux pays touchés par le variant du Mpox récemment apparu en Afrique de lancer des plans de vaccination dans les zones où des cas sont apparus. La République démocratique du Congo (RDC) espère recevoir les premières doses de vaccins contre l'épidémie de Mpox la semaine prochaine dans ce pays où la maladie a déjà fait au moins 570 morts, a déclaré lundi le ministre de la Santé.

Pays le plus touché, la RDC a enregistré 16.700 cas,"avec un peu plus de 570 personnes décédées" depuis le début de l'année, a indiqué le ministre Samuel-Roger Kamba lors d'une conférence de presse.
"Nous avons deux pays essentiellement qui nous ont promis des vaccins. Le premier pays, c'est le Japon. Et le deuxième pays, ce sont les États-Unis d'Amérique", a-t-il dit. Les États-Unis ont promis 50.000 doses, tandis que le "Japon a signé ce lundi avec les autorités pour 3,5 millions de doses, uniquement pour les enfants", a expliqué un responsable de la cellule de riposte sous couvert d'anonymat.