Le dixième Congrès de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), organisé le dimanche 4 décembre 2022, à la Maison des Aînés, à Lamentin, a donné lieu à des échanges musclés entre anciens membres et nouveaux adhérents, visiblement plus radicaux et profondément opposés à la vaccination contre la Covid-19. Les parties n’ont pas réussi à faire coïncider leurs conceptions respectives du combat à mener.
Un nouveau secrétaire général a tout de même été élu, pour les quatre prochaines années, à la tête de l’UPLG, parti politique nationaliste qui existe depuis 44 ans : il s’agit de Jean-Jacob Bicep.
Celui-ci succède à Gaston Samut, qui n’était pas candidat à sa réélection.
Scission
Pour l’ancien leader du mouvement indépendantiste, les nouveaux venus sont notamment venus régler leurs comptes avec lui, alors qu’il s’était positionné en faveur de la vaccination, parmi les différents moyens de se prémunir contre la pandémie de coronavirus, l’an dernier.
La nouvelle vague a aussi souhaité prendre part aux décisions, ce qui n’était pas au goût des leaders en place.
L’expression des divergences de points de vue a même été emprunte de violence à un certain moment.
Au final, après une suspension de séance, les dissidents ont quitté les lieux, laissant les anciens du mouvement poursuivre leurs travaux.
"Sèl chimen lendépandans"
Pour le nouveau secrétaire général de l’UPLG, Jean-Jacob Bicep, ancien membre d’Europe Ecologie les Verts et ancien député européen, obtenir l’indépendance de la Guadeloupe reste l’objectif principal du parti.
Le bureau exécutif de l’UPLG sera constitué incessamment.
En attendant, la scission semble profonde entre les courants, au détriment de l’émergence du "bloc nationaliste" voulu par le nouvel homme fort de l’UPLG.