Ce mardi matin, ce sont plusieurs agents techniques de l'usine de Gardel qui se sont retrouvés dans l'incapacité de faire fonctionner l'unité de production, faute de matière à travailler.
La demande principale formulée par les planteurs en colère réside dans un réajustement du prix de la tonne de canne à 120 Euros et cela, indépendamment de la teneur en sucre.
Pour les exécutifs régional et départemental et pour le Préfet il s'agit avant tout de rappeler que :
• Les avancées très significatives actées dans la convention "canne 2023-2028" avec une augmentation de près de 30 % du prix à la tonne (109 € pour la Guadeloupe contre 102 euros pour la Réunion), prix constitué à 80 % d’aides publiques, ce qui témoigne de l’engagement des collectivités et de l’État auprès de la filière ;
Les propositions faites pour la campagne 2024, avec effet dès cette année sont les suivantes :
- Augmentation de la prime bagasse pour les planteurs qui en percevront dorénavant la quasi-totalité ;
- Mise en place d’un intéressement au résultat de l’industriel, intéressement qui sera d’autant plus important que la campagne pourra démarrer tôt ;
- Révision de la formule de prix pour une meilleure prise en compte de tous les produits issus de la canne à sucre et pour favoriser la transparence dans les modalités de calcul ;
- Paiement accéléré et traitement collectif des aides, création d’un observatoire des sols.
Et pour accentuer ces différents engagements, la région, le département et l’État se portent garants quant à leur mise en œuvre, d’ici fin juin 2024.
Parallèlement ils soulignent "le caractère non tenable de la demande de certains syndicats agricoles sur le fondement d’un prix plancher de 120 euros", en précisant que :
la mise en oeuvre d’une telle revendication aurait un coût économique exorbitant (8 millions d’euros) qui aujourd’hui ne peut être supporté par aucun des partenaires de la filière et les mettraient en très grande difficulté.