Il y a 39 ans, un dimanche matin de fête des pères, Luc Reinette et trois autres indépendantistes s'évadaient de la prison de Basse-Terre.
Le fondateur du Mouvement pour une Guadeloupe indépendante (MPGI), Luc Reinette, accusé d'être le chef de l'organisation clandestine Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC) et condamné à de lourdes peines s’évadait, en compagnie de trois autres militants séparatistes. Il avait été arrêté à la suite de plusieurs attentats commis dans le département.
À l’époque, il avait 35 ans.
Le contexte
Au plus fort du mouvement patriotique à la fin des années 70, la Guadeloupe a connu une poussée de fièvre indépendantiste. Entre 1980 et 1987, les gouvernements français de droite et de gauche vont être confrontés à une lutte armée orchestrée par le GLA (Groupe de Libération Armé de la Guadeloupe) puis par l'ARC (Alliance Révolutionnaire Caraïbe).
Des militants indépendantistes qui vont perpétrer une centaine d'attentats à l'explosif principalement sur le territoire de la Guadeloupe mais aussi en Martinique, en Guyane et dans l'hexagone. On dénombre une dizaine de morts directement ou indirectement liés à ces actions révolutionnaires.
À la tête de cette organisation patriotique, Luc Reinette, militant indépendantiste, ancien cadre à la société HLM de la Guadeloupe.
39 ans après, il se souvient de ce moment clé de sa vie et de l'histoire de la Guadeloupe.
Ce 16 juin 2024 était l'occasion pour Luc Reinette de revenir sur ces évènements marquants, mais aussi de rendre hommage à ses camarades de lutte.