Obésité : un fléau qui touche de plus en plus la population guadeloupéenne

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de lutte contre l’obésité. Et la Guadeloupe est plus que concernée. Cette maladie est principalement due à une alimentation trop riche et une activité physique faible. Des facteurs génétiques ou chroniques peuvent aussi intervenir.

Surpoids, adiposité, sujets tabous pour certains, mais les chiffres sont sans équivoque, près de 60% de la population guadeloupéenne est en surcharge pondérale, et plus de 30% souffre d’obésité. Un chiffre stable depuis le dernier rapport, mais qui pourrait encore augmenter.

Lutter contre les idées reçues sur l'obésité

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l’obésité, l’association Antilles-Guyane de lutte contre l’obésité, le surpoids et la sédentarité chez l’enfant, propose une série de rencontres autour de la prévention et de la prise en charge des personnes concernées. Les différents établissements de santé de la Basse-Terre sont inscrits dans cette opération comme ici au centre médico-social. L’objectif : mobiliser les énergies et sensibiliser les mentalités afin de faire évoluer la vision du public en luttant contre les idées reçues.

Et les causes de l'obésité sont nombreuses, la mauvaise alimentation et le manque d’exercice sont des facteurs majeurs du développement de la maladie, et ça depuis le plus jeune âge. La collation de 10 heures dans les établissements scolaires est un sujet controversé, car manger entre les repas reste une pratique très nocive pour la santé. Aujourd’hui, 22% des enfants de 3 à 15 ans, sont en surcharge pondérale.

Et le bilan est encore plus flagrant chez les femmes enceintes. Certaines peuvent prendre jusqu’à 25 kilos durant une grossesse, avec un risque de maladies chez les nouveaux nés.

Marie-Josée Belaise, atteinte d'obésité

D’ailleurs, 31% des femmes sont atteintes d’obésité en Guadeloupe. Même si le confinement n’a rien arrangé, lutter contre la sédentarité reste un enjeu primordial. Car les conséquences de l’excès de poids sont très dangereuses, pouvant entraîner des maladies cardio-vasculaire, du diabète ou même un cancer.

Un service dédié à l’obésité au CHU

Un suivi est donc nécessaire. C'est pour cela qu'il existe un service dédié à l’obésité au CHU. Médecins et psychologues se relaient pour mener à bien le suivi de leurs patients récemment opérés d'une chirurgie bariatrique. Pour se préparer, les patients bénéficient d'un suivi pré-opératoire qui dure un an et demi voire plus. Une fois l'opération faite, il y a un suivi tous les mois puis tous les trois mois, tous les six mois puis tous les ans.  

Les patients ayant un IMC supérieur à 30 avec comorbidité ou 35 sans comorbidité peuvent bénéficier de notre programme en chirugie bariatrique.

Peggy Bayart

 

Peggy Bayart, psychologue spécialisée en thérapie émotionnelle cognitive et comportementale

 

Selon la ligue contre l'obésité, il existerait 800 millions d’adultes dans le monde souffrant d’obésité.