Malgré la récente tirade du Ministre des solidarités et de la santé, il existait un flou, quant au calendrier et aux professionnels concernés par l'obligation vaccinale. Olivier Véran avait évoqué la possibilité d’adapter la mise en œuvre de cette mesure, aux Antilles, afin de veiller à la continuité des prises en charge des patients infectés par la Covid-19, dans l'actuel contexte de pression hospitalière inédite.
Le fait que l'obligation vaccinale des professionnels en contact avec des personnes vulnérables fait l'objet d'une loi, promulguée le 6 août 2021. Et, comme l'expliquait le directeur du Centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe, Gérard Cotellon, ce mardi matin, dans "La Grande Interview", sur Guadeloupe la 1ère, la radio : "il n'y a qu'une loi qui peut défaire ce qu'une loi a fait"
Or, dès demain, mercredi 15 septembre, les professionnels visés par la loi, dont les médecins, les infirmiers ou encore les pompiers, doivent justifier de l'administration d'au moins une dose de vaccin et présenter le résultat d'un test de non-contamination, selon le texte initial.
Ce soir, bien après 20h, le service de communication de l'Agence régionale de santé (ARS) Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy a envoyé à la presse deux communiqués, pour clarifier les choses. Communiqués signés par la préfecture de la Guadeloupe, la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin et l'ARS.
Une application progressive en Guadeloupe et à Saint-Martin
L’obligation vaccinale s’applique aux Antilles mais, étant donné la situation sanitaire en Guadeloupe et à Saint-Martin, le principe de la progressivité des contrôles sera mis en place sur ces deux territoires.
Ainsi les phases de vérification seront mises en œuvre en fonction des étapes d’allègement des mesures de freinage de l’épidémie, qui seront annoncées respectivement par le préfet de la Guadeloupe et le préfet délégué des îles du Nord.
Un calendrier plus précis sera proposé demain après échanges avec les élus, lors de la réunion hebdomadaire du comité de pilotage.
Une première phase, jusqu’à début octobre, sera consacrée à des rappels pédagogiques, afin que les professionnels concernés puissent bien comprendre l’importance majeure de la vaccination, pour eux-mêmes qui sont particulièrement exposés, mais aussi et surtout, pour la protection des usagers du système de santé.
Les phases suivantes, qui seront plus strictes, seront progressives, en débutant par les professionnels soumis à obligation vaccinale les moins touchés par le soin des patients Covid et par les directions d’établissements. Tous les autres seront soumis aux contrôles prévus par la loi, lors de la sortie complète du confinement issu de la quatrième vague de l'épidémie.
Respect immédiat de la loi à Saint-Barthélemy
L’obligation vaccinale s’applique à Saint-Barthélemy conformément à la métropole, étant donné la situation épidémique stabilisée à un très bas niveau.
Au regard de la baisse des indicateurs épidémiologiques observés depuis plusieurs semaines consécutives, à Saint-Barthélemy, l’île est passée en niveau de vulnérabilité limitée, au regard des critères de Santé Publique France. Cette situation favorable est, de plus, confortée par l’absence de tension hospitalière, sur ce territoire.
Il n'y a pas de nécessité d'adapter de la loi, sur place, selon les autorités.
Les contrôles débuteront, donc, à compter de la semaine prochaine, soit le 20 septembre 2021 et seront assurés en concertation, par l’ARS et la Sécurité Sociale.