Obligation vaccinale des soignants : pas de retour en arrière, réaffirme le préfet de Guadeloupe

Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe, invité du journal télévisé, est revenu sur le climat de tension et l’escalade de violence des derniers jours. Pour lui, il n’est pas possible de renouer le dialogue au vu du préalable demandé par les organisations en lutte contre l’obligation vaccinale.

Depuis la venue du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, fin novembre, et un début de discussion avec les élus de Guadeloupe, les négociations sont au point mort. Le collectif des organisations en lutte est en grève générale depuis le 15 novembre dernier, opposé à l'obligation vaccinale des soignants et au pass sanitaire et pour l'heure, aucune avancée significative.

Si les syndicats ont ajouté d'autres revendications sociétales (liées à vie chère, au chômage, à la jeunesse...), l'obligation vaccinale reste le point d'achoppement sur lequel ne transigeront pas les syndicats, ont-ils annoncé. 

Sauf que le gouvernement, lui aussi, a indiqué ne pas vouloir faire marche arrière. Une position à nouveau répétée par Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe, lors du journal télévisé du 11 janvier. 
Interrogé par Christelle Théophile sur les récents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, suite au démantèlement du piquet de grève, le préfet s'est félicité que les soignants et les patients puissent accéder au centre hospitalier universitaire de façon sécurisée. D'autant plus, a-t-il rappelé, que la Guadeloupe est entrée dans une 5e vague de Covid-19, avec des chiffres de contamination qui s'affolent. 

On a des gens qui commencent à entrer à l'hôpital de façon importante et je pense qu'il est essentiel pour eux, les gens malades, quelle que que soit leur condition et quelle que soit la gravité, de pouvoir être accueillis au CHU et de pouvoir y être hospitalisé quand c'est nécessaire. 

Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe


L'accompagnement des soignants suspendus se poursuit

Concernant les reproches faits par l'intersyndicale l'accusant de faire de la répression plutôt qu'entreprendre de discuter, Alexandre Rochatte a souhaité faire un premier bilan des instances de dialogue et d'écoute. 
Les autorités sanitaires ont réalisé, hier, un bilan d’étape du comité d’accompagnement des personnels de santé suspendus.

Terminées depuis le 31 décembre, les inscriptions dans ce dispositif d’accompagnement ont permis de suivre et de guider les personnels vers des projets d’évolution professionnels mais aussi de les classifier. Au final 631 personnes se sont inscrites, un tiers d’entre elles se sont faites vacciner, une partie est rentrée dans le dispositif de reconversion, les autres demandes sont en cours de traitement.

"Une loi appliquée dans la République et à 95% en Guadeloupe"

Enfin, à propos de discussions avec les grévistes, il a affirmé qu'il n'était pas possible de renouer le dialogue en raison du préalable demandé par les organisations en lutte contre l’obligation vaccinale…