Obligation vaccinale : l’UTS-UGTG dénonce une volonté gouvernementale de réduire les effectifs hospitaliers

L'UTS-UGTG dit "Stop !" à l'obligation vaccinale et exige la réintégration de tous les suspendus.
Pour l’UGTG, le gouvernement a la volonté de supprimer des centaines d’emplois d’agents hospitaliers, à travers l’obligation vaccinale. Le syndicat fait part de son point de vue, au lendemain de l’annonce de la HAS, sur la fin envisagée de cette mesure controversée.

"Il était temps !", selon l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), qui réagit à l’annonce faite, lundi 20 février 2023, par la Haute autorité de santé. La HAS, dont l’avis est normalement suivi par le gouvernement, a ouvert la voie à l’abandon de la vaccination obligatoire des personnels de la santé et du médico-social, contre la Covid-19 ; ce, tout en réservant son avis définitif pour la fin du mois de mars prochain.

Dans un communiqué, l’Union des travailleurs de la santé (UTS), section syndicale de l’UGTG, souligne notamment que depuis le 1er février derniers, "toutes les restrictions de l’état d’urgence sanitaire (tester, isoler, tracer) sont levées" et que "des scientifiques français de renom se prononcent contre le maintien de l’obligation vaccinale".
Pour cette organisation, mobilisée depuis près d’un an et demi, contre l’obligation vaccinale, il était temps d’y mettre un terme.

Enfin, l’HAS admet qu’il n’y a rien qui justifie le maintien de l’obligation vaccinale. Mais cette annonce est tardive, pour nous, parce que cela fait des mois, voire des années qu’ils auraient dû prendre cette décision.

Elière Guiéba, secrétaire général de l’UTS-UGTG

Elière Guiéba, secrétaire général de l’UTS-UGTG ©Alexandre Houda et Olivier Duflo - Guadeloupe La 1ère

Le syndicat persiste et signe : la vaccination obligatoire n’a pas influé sur la chaine de contamination en milieu hospitalier. Il atteste que les autorités ont manipulé les chiffres pour justifier leur "méchanceté politique".

Elière Guiéba, secrétaire général de l’UTS-UGTG ©Alexandre Houda et Olivier Duflo - Guadeloupe La 1ère

Seulement voilà : l’UTS-UGTG exige la réintégration de l’ensemble des personnels suspendus, ainsi que la possibilité, pour les soignants libéraux qui ont refusé l’injection, de reprendre le travail. Ils réclament aussi des indemnités, pour les mois durant lesquels tous ces professionnels n’ont pu exercer leurs métiers.
Sur ce point, le combat ne semble pas encore en passe d’être gagné...

L’UTS-UGTG dénonce le fait que des procédures de ruptures conventionnelles exceptionnelles soient en cours. Pour le syndicat, le gouvernement veut supprimer des centaines d’emploi, dans la fonction publique hospitalière, en Guadeloupe et en Martinique.

Ainsi par décret du 18 février 2023, le gouvernement français décide de réactiver et de modifier le décret du 11 mars 2022 qui fixait les modalités de calcul de la rémunération des fonctionnaires en cas de rupture conventionnelle consécutive au non-respect de l’obligation vaccinale des agents hospitaliers en Guadeloupe et en Martinique. Il s’agit de payer plus pour se débarrasser des agents récalcitrants dans l’intervalle du 20 février au 30 juin 2023.

Communiqué de l’UTS-UGTG – 21/02/2023.

L’organisation d’une consultation publique, qui retarde l’avis définitif de la HAS, aurait pour but, selon l’UTS-UGTG, de retarder la réintégration des suspendus et de réduire la masse salariale.

Elière Guiéba, secrétaire général de l’UTS-UGTG ©Alexandre Houda et Olivier Duflo - Guadeloupe La 1ère

Certains soignants non vaccinés ont été suspendus durant 16 mois. Parmi eux, en plus de perdre leur travail, certains ont dû renoncer à leurs biens matériels, ou encore stopper les études de leurs enfants, faute d’argent. Des familles ont volé en éclat. Ce sont tous ces préjudices que l’UTS-UGTG veut voir indemniser.

A LIRE AUSSI :