Alors qu'un schéma vaccinal complet contre la Covid-19 était exigé, avant le 30 septembre 2021, sous peine de contrôle, certains médecins libéraux refusent toujours de céder à la pression.
Parmi eux, le Docteur Yves Vairac. Ce praticien exerce depuis 43 ans, dans son cabinet installé à Pointe-Noire.
Désormais, on peut lire sur une affiche placardée à l'entrée :
En raison des menaces de l'ARS, je suis contraint de suspendre mes activités à compter du 15 octobre 2021.
Le refus d'optempérer
Comme tous les libéraux du territoire qui n'ont pas encore présenté la preuve de leur vaccination, le Docteur Vairac a reçu, le 22 septembre dernier, un courrier de l'Agence régionale de santé (ARS), lui rappelant l'obligation dont il fait l'objet, au regard de la loi du 5 août 2021.
Bien décidé à ne pas obtempérer, le médecin généraliste a alors décidé de se retirer, non sans répondre à Madame Denux, directrice de l'ARS de Guadeloupe.
S'il refuse la vaccination anti-Covid, c'est parce que les vaccins disponibles ne bénéficient que d'une "autorisation conditionnelle", écrit-il.
Je me ferai vacciner sitôt que ces vaccins auront une AMM [NDLR : autorisation de mise sur le marché] définitive (...).
[Je] suis à jour de mes vaccinations. C'est-à-dire que nulle administration ne me convaincra de l'intérêt des vaccins, car c'est chose acquise pour moi, du moins telle était ma conviction jusqu'à ce brouhaha autour des vaccins anticovid où la confusion se dispute à des intérêts financiers apparents.
Le médecin estime que l'on se trouve toujours dans une phase expérimentale des dits vaccins, même si 3 milliards d'individus y ont eu recours, à l'échelle mondiale. Cela entretient, selon lui, le flou quant aux éventuels effets secondaires.
Participer à une expérimentation exige de celui qui y participe qu'il donne son entier consentement.
Le Dr Yves Vairac ne tolère pas l'injonction qui lui est faite ni, à défaut, la peine qui lui est infligée, à savoir l'interdiction d'exercer son métier. Pour autant, il se dit disposé à cesser ses consultations, "à regret pour mes patients", précise-t-il.
Dans le domaine qui nous intéresse ici, la science et la politique, je choisis la science.
Reportage à (re)voir
Les patients du Dr Vairac sont solidaires de sa décision et regrettent de ne plus pouvoir consulter le médecin traitant qui les suit, pour certains, depuis plusieurs années.
Les uns et les autres prennent la parole, dans ce reportage de Marie-Lyne Plaisir et Olivier Duflo :