Il est difficile d’établir, selon l’Agence régionale de santé, un chiffre précis sur le nombre de suspendus, car les données dont l'autorité sanitaire sont celles collectées auprès des établissements de santé. Elles sont recueillies sur une base déclarative.
Ces informations indiquent donc qu'à ce jour, 346 professionnels de santé sont suspendus sur les 17 400 au total que compte le territoire.
Cela représente moins de 2% du personnel de santé.
Le nombre de ces personnes qui travaillaient jusqu’alors dans les établissements publics et privés est de 215 :
- 64 issus des établissements et services médicaux sociaux, par exemple les foyers pour personnes handicapées ou les centres d’aide par le travail
- 62 professionnels libéraux
- 5 professionnels suspendus rattachés à des laboratoires.
Parmi ces professionnels, on trouve des soignants et des non-soignants. Des salariés et des libéraux..
Chez les libéraux, selon l’Assurance maladie, il y a une majorité de d’infirmiers. Ils sont 32, 8 kinésithérapeutes, 8 médecins, 2 sages-femmes, 2 orthophonistes et 2 pédicures-podologues.
Dans les établissements hospitaliers, si on prend l’exemple du Centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes et de celui de Basse-Terre, sur les 133 personnes qui ont été suspendues, on trouve 65 soignants.
Les autres personnels suspendus sont des agents administratifs ou techniques (des agents de services hospitaliers qui assurent le nettoyage).
Au CHU, côté soignants, les plus concernés sont les infirmiers (37 sont concernés).
Et les plus nombreux, parmi le personnel technique ou administratif sont les agents de service.
Evidemment, cela impacte les services. Au pôle des soins critiques qui regroupe plusieurs spécialités comme l’anesthésiologie, les grands brûlés ou encore la réanimation, 11 personnes ne peuvent plus exercer, dont 2 en moins aux Urgences.
Pour rappel, la Haute autorité de Santé reste favorable au maintien de l'obligation vaccinale des soignants et personnels de santé. Le gouvernement, lui, veut suivre les recommandations scientifiques et reste donc, pour le moment, opposé à la réintégration des professionnels de santé non vaccinés.