Yolène Biras-Rosier est patronne des pompes funèbres antillaises Biras. Pour la cinquième année consécutive, elle verse à ses salariés la prime de partage de la valeur. Ce qui l’a convaincu : c’est la flexibilité de cette prime, appelée jusque-là prime Macron.
Yolène Biras-Rosier, responsable aux pompes funèbres antillaises Biras
Gabriel Foy, lui, émet toutefois quelques réserves. Cette prime met déjà en jeu la survie pure et simple de son entreprise. Alors avec l’arrivée de la nouvelle depuis le 1er janvier, le boulanger-pâtissier est encore plus inquiet.
Gabriel Foy, dirigeant d'une pâtisserie boulangerie
Ce qui est certainement un coup de pouce bienvenu pour les salariés. Mais il semble que certains préféreraient tout de même plus de stabilité économique.
La nouvelle règle stipule que les entreprises de 11 à 49 salariés qui ont, au cours des trois années consécutives réalisé un bénéfice net d’au moins 1% de leur chiffre d’affaires, doivent désormais partager leurs résultats avec leurs employés. L’instance représentative des petites et moyennes entreprises n’est pas favorable.
Victor Venutolo, président de la CPME Guadeloupe
Trois moyens possibles pour la distribuer : par un régime de participation ou d’intéressement, par un plan d’épargne salariale ou par le versement d’une prime de partage à la valeur.
L’UGTG s’oppose à ce nouveau dispositif et estime que les primes ne doivent pas se substituer aux augmentations de salaires.
Maïté M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG
Cette expérimentation est obligatoire et va durer cinq ans. Même si aucune sanction n'est prévue en cas de non-respect.