Particuliers et entreprises sinistrés, des aides existent pour vous !

Dégâts de la tempête tropicale Fiona, dans la commune de Baillif.
Durement éprouvées par les dégâts provoqués par Fiona, de nombreuses familles et entreprises attendent une aide de l'Etat et des collectivités. Ces dernières sont déjà à pied d'œuvre, de même que la CGSS. Mais le plus important, c'est évidemment la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

Clé de voute du dispositif d’aide aux sinistrés, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, déclenche, dès la publication de l’arrêté interministériel, le processus d’indemnisation avec, pour effets non négligeables, l’assouplissement et l’accélération des procédures.

L’Etat, via un fonds spécial financé par les Assureurs, prend à sa charge les dégâts causés par le phénomène météorologique.

Seuls sont concernés les dommages directement liés à l’évènement, pour les biens immobiliers, les véhicules et les meubles couverts par un contrat d’assurance multirisque, comme le stipule la loi du 13 juillet 1982, qui régit l’indemnisation des victimes.

La CGSS propose le « fonds catastrophe intempéries » 

De son côté, la Sécurité Sociale active son fond catastrophes intempéries, pour une aide dédiée exclusivement aux travailleurs indépendants.

Les travailleurs indépendants peuvent mobiliser une aide, qui est le « fonds catastrophe intempéries », auprès de la CGSS Guadeloupe. Sont concernés les commerçants, les artisans, les professions libérales qui auraient été touchés soit dans leur outil de production, soit sur leur lieu d’habitation, ou les locaux professionnels.

Annick Minatchy-Celma, sous-direction « Accompagnement et Prévention » à la CGSS Guadeloupe

Annick Minatchy-Celma, sous-direction « Accompagnement et Prévention » à la CGSS Guadeloupe

Le "fonds catastrophe intempéries", mis à disposition par le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants, est une aide qui permet de parer aux besoins les plus urgent et permettre de reprendre une activité normale, en attendant de faire appel aux assureurs.

Pour récupérer le formulaire de demande, rendez-vous sur le site > secu-independants.fr, à la rubrique « demande d’aide » ; le dossier complet est à déposer auprès des mairies, des Centres communaux d'action sociale (CCAS), ou encore de la Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe (CCI IG).

Les aides des collectivités

  • Le Département

Le Départemental de la Guadeloupe, en charge de la politique sociale, actionne d’ores et déjà son fonds d’urgence, afin d’accompagner les familles sinistrées et répondre aux besoins de première nécessité (matelas, vêtements, denrées alimentaires). Un numéro vert dédié y est associé : 0800.222.333.

Des permanences physiques seront également assurées par des assistantes sociales, dans les CCAS des communes de la zone impactée par Fiona : notamment à Vieux-Habitants, Baillif, Basse-Terre, Gourbeyre, Trois-Rivières, Capesterre-Belle-Eau, Goyave et Petit-Bourg.

Un dispositif d’aide en ingénierie est également proposé aux communes, afin de les aider à recenser leurs besoins, en termes de reconstruction et les chiffrer. L’objectif est de définir un plan de reconstruction du territoire.

Le Département assure la coordination des collectes de dons en nature, afin de les distribuer sur le territoire, en fonction des besoins.

Le Département mobilisera une enveloppe budgétaire pour l’achat de petit matériel scolaire, en plus d’un appel aux dons, pour des fournitures scolaires et des livres.

Enfin, un dispositif est en cours pour le relogement des familles sinistrées.

Des actions que la collectivité mène en partenariat avec plusieurs autres opérateurs compétents.

  • La Région

Pour sa part, la Région Guadeloupe mobilise ses dispositifs d’accompagnement, pour aider les entreprises. Elle interviendra également au niveau des communes, pour l’aide aux familles et, au niveau des bailleurs sociaux, pour le relogement des familles sinistrées.

On parle du déblocage possible de plusieurs millions d’euros. Une aide d’urgence dont les modalités définitives devraient être validées en Commission permanente, prochainement.

  • Tous azimuts

Enfin, notons la mise en place d’une véritable chaîne de solidarité avec, à la manœuvre, outre les associations, plusieurs municipalités.