150 profs et agents ont répondu présents à cette AG.
La FSU a assuré qu’elle ne s’intéresse pas plus à la réforme des retraites qu’à l’éducation des enfants.
Le syndicat rappelle d'ailleurs qu'il se bat depuis des années pour que la Guadeloupe soit classée en REP+, Réseau d’Éducation Prioritaire.
Cette demande part du principe que ce n’est pas le système scolaire appliqué en Guadeloupe qui est en échec mais que ce sont les enfants guadeloupéens qui sont, de part leur réalité culturelle, historique et sociale, inadaptés au système. Il faut donc, d’après la FSU, les mettre tous en zone d’éducation prioritaire comme dans d’autres pays on met en camp de concentration pour rééduquer.
Or il est clair que ce système, qui rejette à la rue bon an, mal an près de 1200 élèves sans diplôme ou avec des qualifications ne leur permettant pas de s’insérer socialement et qui nous laisse pour héritage, après plus de 100 d’existence, 25% d’illettrisme, est en échec dans sa mission d’éducation et d’enseignement. Le taux de réussite au bac (tout bac confondu) ne doit pas occulter le fait que seul 40 à 42% d’une classe d’âge obtient le BAC et que le taux de réussite à l’université en première année n’est que de 21%. L’échec de l’école actuelle en Guadeloupe commence dès la maternelle dans l’acquisition des prés acquis fondamentaux permettant aux élèves d’accéder à la lecture, l’écriture et le compter et dans le développement de leur capacité langagière. Cet échec se poursuit tout au long de leur scolarité par des méthodes et contenus pédagogiques inadaptés et qui ne tiennent pas compte de nos réalités linguistiques, culturelles, historique, environnemental et géographique. Les moyens et postes sont les outils nécessaires à la mise en place de ces méthodes et contenus mais ne peuvent à eux seuls résoudre ces questions.
Le SPEG, avait d'ailleurs choisi de ne rentrer dans le conflit que pour interroger l'Académie sur les moyens mis en oeuvre pour garantir les conditions d'enseignement en Guadeloupe. Une revendication reprise la semaine dernière par Max Mathiasin et Olivier Serva. Les deux députés se sont portés volontaires pour jouer les facilitateurs entre les grévistes et le rectorat afin de mettre un terme au conflit.
Et pendant ce temps-là, les militants de la FSU étaient encore nombreux ce matin à faire le siège du Rectorat aux Abymes. Elle persiste d'ailleurs dans ses revendications