Deux clans se sont formés parmi les marins-pêcheurs de la guadeloupe : certains veulent rester confinés, d'autres entendent prendre la mer, pour approvisionner, en poissons frais, les 21 points de vente instaurés, chez nous. Nous avons suivi un équipage, du grand large, aux étals.
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Où s'approvisionner en poisson frais ?
21 points de vente directe de produits de la mer ont été autorisés, dans tout l'archipel, en ces temps de confinement, synonyme de lutte contre la propagation du coronavirus. Ils sont ouverts les mardis, mercredis, vendredis et samedis.
Tous les pêcheurs ne partent pas en mer
Certains professionnels de la pêche ont préféré laisser leurs bateaux au sec et respecter le confinement.
D'autres, en revanche, ont décidé de travailler.
Parmi ces derniers, Laurent CABRERA, qui exerce depuis Rivière Sens, à Basse-Terre, était heureux, en cette fin de semaine, de proposer à sa clientèle de la daurade, du thon et du marlin.
Dans quelles conditions travaillent les pêcheurs actifs ?
L'étal de Laurent CABRERA a été réorganisé, afin que soient respectées les nouvelles mesures de sécurité anti-Covid19, tant pour lui que pour ses usagers. La municipalité a mis à sa disposition des barrières de sécurité, afin que les acheteurs restent au loin. Il est le seul à manipuler les poissons, avec des mains gantées, bien entendu.
Mêmes précautions en mer : Laurent et les membres de son équipage portent chacun un masque sur le visage.
A trois, ils se sont rendu, jeudi dernier, sur un dispositif de concentration de poissons (DCP), à 12 miles nautiques au large du chef lieu. A la fin de la journée, près de 200 kilos de poissons étaient à bord.