Les oeufs sont devenus une denrée rare en Guadeloupe. Cette pénurie est liée au confinement. On cuisine plus dans les foyers. Et les producteurs ne peuvent répondre à cette explosion de la demande.
Sitôt livrés, sitôt vendus… Les oeufs frais ne font pas long feu actuellement dans les linéaires des grandes surfaces en Guadeloupe. Des rayons dévalisés par les consommateurs. Non pas qu’ils fassent des stocks inconsidérés de ce produit périssable et délicat. Les Guadeloupéens, confinés chez eux, consomment tout simplement beaucoup plus d’oeufs qu’en temps normal. Tartes salées, gâteaux et autres pâtisseries, les familles prennent le temps de cuisiner et cet ingrédient est très sollicité dans les préparations.
Par ailleurs, l’arrêt des liaisons aériennes transatlantiques pour freiner la propagation du coronavirus empêche l’acheminement en Guadeloupe des poussins importés de l’Hexagone, et destinés à remplacer les poules réformées. Cela aura un impact sur la production d’oeufs au cours des prochains mois.
Explications sur la pénurie d’oeufs actuelle :
Mais ces professionnels déplorent le manque d’accompagnement financier pour leur permettre d’investir (en accédant aux fonds européens). Jean-Charles Chateaubon est gérant de la ferme « Belle Hôtesse » à Sainte-Anne, une exploitation de poules élevées au sol. Il expose les freins au développement de la filière oeufs en Guadeloupe :
Mais les professionnels veulent s’attaquer aux 20% restants. Outre ce marché de l’oeuf coquille, il y a aussi celui de l’oeuf liquide (conditionné en brique), utilisé par de nombreux transformateurs (notamment en restauration rapide), et entièrement contrôlé par l’import.
Les poules ne pondent pas plus…
80 % des oeufs frais consommés en Guadeloupe sont produits localement. Mais les éleveurs ne peuvent pas aller plus vite que leurs poules, qui pondent chacune un oeuf par jour en moyenne... Et les oeufs importés, qui habituellement complètent l’offre, font défaut, puisqu’une explosion similaire de la demande s’observe dans l’Hexagone.Par ailleurs, l’arrêt des liaisons aériennes transatlantiques pour freiner la propagation du coronavirus empêche l’acheminement en Guadeloupe des poussins importés de l’Hexagone, et destinés à remplacer les poules réformées. Cela aura un impact sur la production d’oeufs au cours des prochains mois.
Explications sur la pénurie d’oeufs actuelle :
Pa ni zé
Investir pour produire plus d’oeufs
Depuis plusieurs années, les éleveurs de poules pondeuses cherchent à augmenter leur capacité de production, et donc leur cheptel. Car avant même la crise sanitaire liée au COVID-19, la tendance était déjà à la hausse, s’agissant de la consommation d’oeufs frais.Mais ces professionnels déplorent le manque d’accompagnement financier pour leur permettre d’investir (en accédant aux fonds européens). Jean-Charles Chateaubon est gérant de la ferme « Belle Hôtesse » à Sainte-Anne, une exploitation de poules élevées au sol. Il expose les freins au développement de la filière oeufs en Guadeloupe :
Jean-Charles Chateaubon, producteur d'oeufs
60 millions d’oeufs pondus chaque année
75 millions d’oeufs (3 550 tonnes) sont consommés chaque année en Guadeloupe. Avec un cheptel de quelque 200 000 poules pondeuses (qui pondent chacune 300 oeufs en moyenne par an), les producteurs locaux fournissent 60 millions d’oeufs (2 900 tonnes), soit un taux de couverture de 80%, le plus élevé parmi toutes les filières d’élevage dans l’archipel.Mais les professionnels veulent s’attaquer aux 20% restants. Outre ce marché de l’oeuf coquille, il y a aussi celui de l’oeuf liquide (conditionné en brique), utilisé par de nombreux transformateurs (notamment en restauration rapide), et entièrement contrôlé par l’import.