Pénurie de glaçons : ils fondent comme neige au soleil

Pénurie de glaçons en Guadeloupe
C'est un indispensable des vacances : les glaçons. Ils rafraîchissent cocktails et autres boissons. Problème, depuis plusieurs mois, ils ont déserté les stations-service. Les deux principaux producteurs de l’archipel peinent à répondre à la demande. La raison : le manque d’eau.

"Quand on nous demande des glaçons, on dit qu'il n'y en a pas, c'est tout, on ne va pas en inventer", c'est la réponse donnée par François, employé de station-service, à sa clientèle.

Depuis une semaine, aucune livraison de sacs à glaçons n'a été assurée. Conséquence : les bacs sont complètement vides. Pour comprendre cette pénurie de glace, il faut remonter aux producteurs. En Guadeloupe, les deux principales entreprises sur le marché sont Cecile Glaçons et Kristal Glaçons. Elles sont toutes les deux implantées aux Abymes, situées à 900 mètres l'une de l'autre. Une proximité dans la galère, car ces deux fournisseurs de glaçons sont impactés par les défaillances du réseau de distribution du Syndicat mixte de l'eau et de l'assainissement (SMGEAG).

Depuis cinq mois, la production de Cecile Glaçons, est régulièrement comprise, à cause des coupures d'eau intempestives.

Certains jours, certaines semaines, on est arrivés à cinq jours de coupure d’affilée sans pouvoir produire.

Éric Sanchez, directeur des opérations chez Cecile Glaçons

Interrogé par Lydia Quérin

En temps normal, c'est-à-dire, lorsque l'entreprise reçoit suffisamment d'eau pour produire des glaçons, elle en fabrique 12 tonnes par jour. Actuellement, la chambre froide n'a pas grand-chose à refroidir.

Logiquement, elle devrait contenir à peu près 10 000 sachets et puis là on est à peine à 300 sachets.

Eric Sanchez, directeur des opérations chez Cecile Glaçons

Pour pallier cette pénurie, l'usine s’est équipée de deux cuves d’une capacité de 9 500 litres chacune. Mais l’acheminement d’une eau, hors réseau de distribution classique, fait gonfler la facture : 11 000 euros déboursés tous les mois.

Contacté, le SMGEAG assure avoir pris la mesure du problème et indique qu’actuellement la ressource en eau est bien en deçà des niveaux attendus.