Petite enfance : Le procès de la famille Gabali s'ouvre le 24 mars

Quatre structures de la Petite enfance gérées par la famille Gabali étaient liquidées, il y a près de 2 ans. La fondatrice du groupe et ses fils sont poursuivis pour détournement de fonds publics et recel. Leur procès s'ouvre le 24 mars prochain. 



 
La petite enfance peut rapporter gros, très gros. Plus de 26 millions d’euros de fonds publics et privés auraient ainsi été détournés entre 2009 et 2017 au profit d’une seule famille, selon les documents juridiques que nous avons pu consulter.

Quel était le procédé ?

Ces 4 crèches ont été créées grâce à de faussee demandes d'agrément. Les directrices dont les noms figuraient sur les formulaires n'ont jamais occupé la fonction. Et pour cause, les postes d'encadrement étaient dévolus aux fils de Ghislaine Amabit.
Marc, Luc, Franck et Gil Gabali ont ainsi bénéficié de salaires sans commune mesure avec la Convention collective nationale des acteurs du lien social et familial. Marc aurait touché plus de 10 000 euros par mois pour le poste de directeur d'Enfance et Bonheur. Un poste sans contrat de travail. 

De fausses demandes d'agrément qui ont permis d'obtenir des fonds supplémentaires

Notamment des subventions importantes de la Caisse d'Allocations Familiales mais aussi et de locaux mis à disposition par les communes du Lamentin et du Gosier. Au Moule, la mairie allait jusqu'à prendre en charge la fourniture de repas et entretenir les espaces verts de la crèche. A Baie-Mahault, Bambinou's Palace prenait en charge le loyer du domicile de Ghyslaine Amabit. 
Ce système a pu perdurer pendant plusieurs années grâce à des faux en écriture. Marc Gabali est poursuivi pour avoir contrefait les procès verbaux des assemblées générales, en faisant mention de la fausse présence d'un commissaire aux comptes.
Ces personnes sont convoquées le 24 mars devant le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre. Nous avons tenté de joindre leurs avocats. Sans succès  

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