Comme un grand coup de balai, à la Société immobilière de la Guadeloupe (SIG). Dans un communiqué, la direction affirme avoir découvert des "dysfonctionnements préoccupants". Une enquête interne est en cours. Plusieurs collaborateurs sont visés et menacés de procédures de licenciement.
Plusieurs salariés de la Société Immobilière de la Guadeloupe (SIG) seraient impliqués dans des faits de corruption présumés.
Des collaborateurs du service administration de l'entreprise n'auraient pas respecté le mode d'attribution de logements ; dans certains cas, il serait même question d'obtention en échange de rétributions financières, par des locataires.
Par ailleurs, certains employés auraient également attribué des marchés de rénovation et d’entretien, à des entreprises, en contrepartie du versement de dessous de table.
Des faits jugés suffisamment graves, par la direction, pour demander aux personnes soupçonnées de quitter leur bureau et de remettre les clés et le matériel de travail appartenant à la société.
Dans un court communiqué, Antoine Rousseau, le directeur général de la SIG, indique être "informé de dysfonctionnements limités, mais préoccupants".
La SIG ne peut tolérer de manquements à sa mission d’intérêt général, fera la lumière et prendra les dispositions nécessaires.
Des investigations sont en cours pour qualifier les faits et s'assurer qu'il s'agit de cas isolés, selon la direction.
Une procédure de licenciement, à l’encontre d’une dizaine de salariés, serait enclenchée, indique-t-on de sources concordantes. Les personnes concernées font l'objet de convocations ultérieures, pour un entretien préalable de licenciement.
De son côté, Patrick Desjardins, le Procureur de la République de Pointe-à-Pitre, confirme le dépôt d’une plainte, par la direction de la SIG et l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Pour rappel, la Société Immobilière de la Guadeloupe, premier bailleur social du territoire, société créée en 1950, gère un parc immobilier de près de 19.000 logements et espaces commerciaux, dans l'archipel.