Dans le cadre du plan "France relance", le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annonce un soutien exceptionnel de 100 millions d’euros à 33 projets nationaux et 576 projets régionaux, portés par les associations de lutte contre la pauvreté. 20 projets ont été retenus en Guadeloupe.
Si la crise sanitaire n'a épargné personne, elle est assurément plus difficile à vivre quand on est dans une situation précaire. Conscient de ce constat, le gouvernement a décidé de débloquer un soutien exceptionnel de 100 millions d’euros s’inscrivant dans le plan de relance national "France Relance".
Ces 100 millions d’euros iront aux associations de lutte contre la pauvreté.
Le gouvernement a lancé un appel à projet en novembre dernier. Il a reçu 2 600 candidatures. Ces associations ont des projets, mais ont du mal à faire face à l’urgence sociale dans le contexte de pandémie.
Au final, 20 projets ont été retenus pour la Guadeloupe, la Désirade, Marie-Galante et Saint-Martin. De l’accès aux denrées alimentaires, à l’accès aux droits en passant par le soutien à la parentalité et l’accompagnement scolaire... le champ d’actions des associations sélectionnées est large.
20 projets sélectionnés en Guadeloupe
34% des Guadeloupéens vivaient sous le seuil de la pauvreté en 2017, c’est-à-dire avec moins de 1 000€ par mois, selon les données de l’INSEE parues en juillet 2020. L’an dernier, après le confinement, mille personnes supplémentaires entraient dans le dispositif du RSA chaque mois. Aujourd’hui, 25% de la population guadeloupéenne bénéficie du Revenu de Solidarité Active.
Dans ce contexte social et économique, les associations locales de lutte contre la pauvreté jouent un rôle majeur pour subvenir aux besoins des foyers guadeloupéens.
Les 20 projets sélectionnés en Guadeloupe vont de l’auto-école sociale pour favoriser mobilité et insertion au bus alimentaire, en passant par la sensibilisation des parents à l’utilité du numérique dans le domaine scolaire et à la lutte contre l’isolement des personnes âgées.
Certaines associations sont d’ores et déjà bien installées et connues (la Croix Rouge française, la maternité consciente).
D’autres sont plus discrètes et défendent des projets de moindre envergure parfois, à l’échelle d’un quartier la Plaine à Capesterre Belle-Eau, ou à destination d’un public bien ciblé, comme les jeunes parents dans la précarité à Baillif.
L’enveloppe allouée variée entre 10 000€ et 182 000€ pour les projets les plus ambitieux et qui couvrent tout le territoire. Pour un montant global de 1 158 000 €.