La situation continue de se dégrader a, d'emblée déclaré Valérie Denux, directrice générale de l'Agence régionale de santé de Guadeloupe, au début du point Covid hebdomadaire. Toutefois, les autorités ont observé une décélération de la multiplication des cas, sur le territoire, les chiffres de la contamination continuent d'augmenter.
Omicron à 98%
Les indicateurs restent élevés. Ainsi, le taux de reproduction est de 1,53 contre 2 la semaine dernière. Le taux d'incidence, lui est de 4 359 pour 100 000 habitants. Et le taux de positivité est en hausse également et passe de 21 à 24%.
Ce sont donc 16 431 nouveaux cas de Covid-19 qui ont été recensés pour la semaine du 10 au 16 janvier. Près de 5 400 cas ont été recensés depuis ce lundi 17 janvier.
11 nouveaux clusters ont été observés, 27 sont suivis sur l'ensemble du territoire.
Les Guadeloupéens, à l'instar de la semaine précédente, se sont fait beaucoup tester. Plus de 65 000 tests ont été réalisés. Et à 98%, c'est le variant Omicron qui a été détecté, bien que le variant Delta soit toujours présent sur le territoire.
En effet, à l'hôpital,
"Nous sommes entrés dans la phase hospitalière compliquée et difficile", a annoncé Valérie Denux, qui s'inquiète des trois prochaines semaines.
Ce mercredi matin, 151 personnes étaient hospitalisées pour le Covid, 116 ont été admises la semaine dernière, preuve de l'accélération de la situation.
16 patients ont été placés en réanimation Covid.
Seule une personne au schéma vaccinal complet est hospitalisée.
9 personnes sont décédées, la semaine dernière. La plus jeune étant âgée de 22 ans.
L'inquiétude demeure quant au faible taux de vaccination, a martelé la directrice de l'ARS. D'où une demande de renfort au national.
Le Plan Blanc a été réactivé dans l'ensemble des hôpitaux.
Le taux de vaccination bouge peu. Pour les plus de 12 ans, schéma vaccinal complet : 41,40%. Pour le rappel, la 3e dose : 11,13%.
Légère baisse des cas dans les établissements scolaires
Le variant Omicron touche toutes les catégories d'âges. 60% des contaminés ont moins de 40 ans, enfants compris.
La rectrice d'académie, Christine Gangloff-Ziegler a annoncé que 1 226 cas (583 dans le 1er degré, 643 dans le second) ont été recensés en 7 jours dans les établissements scolaires du département. On observe donc une phase de stabilisation voire une légère baisse dans l'Education.
4 écoles ont été fermées en raison de manque de personnel des collectivités.
Des fermetures de classes essentiellement dans le premier degré.
Concernant les taux d'absence pour les enseignants, ils sont de 10% pour les enseignants et de 20 à 30% pour les élèves.
Des moyens de remplacement habituels ont été mis en place, avec 500 remplaçants disponibles et une trentaine de recrutements.
La rectrice a également annoncé un possible report des évaluations de milieu d'année au cours préparatoire et des discussions sur les épreuves du BAC sont en cours.
Pas de nouvelles mesures mais des contrôles
Aucune nouvelle mesure administrative supplémentaire n'a été annoncée par le préfet de Région, Alexandre Rochatte.
Le préfet qui a rappelé que la semaine serait déterminante pour les mesures prises pour lutter contre l’épidémie, dans les prochains jours. Il a très tôt annoncé que le confinement pourrait être déclenché si les cas continuaient d'augmenter et si la pression hospitalière devenait compliquée.
Ainsi, le couvre feu est maintenu de 20 heures à 5 heures du matin.
L'interdiction de pique niquer reste en place, de même que l'accès interdit sur les plages, les rivières, et autres plans d'eau après 18 heures.
Le pass sanitaire dans les établissements recevant du public se maintient et se renforce pour les établissements "laxistes" qui risquent une fermeture administrative, a prévenu Alexandre Rochatte.
Pour l'heure, pas de restrictions pour les lieux de culte.