"De graves incidents de violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles, ainsi que des garçons recrutés par des gangs, ont également été signalés", déplorent les Nations unies dans un communiqué.
Environ 3 000 habitants de cette commune, la plus pauvre de Port-au-Prince, ont dû fuir leur domicile parmi lesquels "des centaines d'enfants non accompagnés".
Les agences humanitaires, qui ont commencé à porter assistance aux personnes les plus vulnérables, font état d'une situation sécuritaire encore très fragile.
L'ONU déplore dans son communiqué le fait que "l'accès aux soins de santé (soit) limité ou inexistant, de nombreux centres de santé étant fermés et l'accès du personnel médical à la zone étant limité, tandis que la nourriture et l'eau font défaut".
Depuis plus de deux ans, les gangs qui jouissent d'une très large impunité ont étendu leur emprise territoriale au-delà des bidonvilles de la capitale haïtienne et multiplient les rapts crapuleux.
Ulrika Richardson, coordonnatrice des Nations unies en Haïti, a appelé dans le texte "toutes les parties à mettre fin à la violence meurtrière et à rester engagées à maintenir un corridor humanitaire ouvert vers Cité Soleil afin de permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire et médicale d'urgence aux civils dans le besoin".
Face à une police nationale en manque d'effectifs et sous-équipée, les bandes criminelles ont, depuis le début du mois de juin, attaqué des institutions-clés à Port-au-Prince, comme le Palais de justice et l'administration portuaire.
Sa légitimité contestée, le Premier ministre Ariel Henry ne s'est, pour l'heure, pas encore exprimé sur cette flambée de violences qui a notamment ravagé Cité Soleil début juillet.
Le pays est englué dans une crise politique issue des dernières élections, tenues fin 2016. L'assassinat du président Jovenel Moïse, par un commando armé à son domicile le 7 juillet 2021, a profondément aggravé la situation.