Pour les personnes sourdes et malentendantes, le port du masque représente un double handicap. Il rend impossible la lecture sur les lèvres et dès lors, favorise l'isolement. Une conséquence d'autant plus dramatique que les masques inclusifs ne sont pas disponible en Guadeloupe.
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Cela fait deux ans que Fabrice Cesarin occupe le poste de menuisier aluminium dans cette entreprise. Jusque-là, il ne rencontrait aucun souci sur son lieu de travail. Avec ses collègues il communiquait essentiellement en lisant sur les lèvres. Mais voilà, covid-19 oblige, le masque s’est invité dans son quotidien, rendant sa tâche plus difficile et contraignante. Dina Makouke pour la traduction en langes des signes.
Illustration avec Joël l’un de ses collègues.
Fabrice fait une demande par écrit. Il lui répond en toute spontanéité et peu importe les gestes barrières. Car avec le masque c'est vraiment compliqué, selon Joël Rocolat, menuisier aluminium comme Fabrice.
Même chose pour le chef d’atelier de "La Vitrerie", Manuel Nunes.
Les masques inclusifs transparents, voilà qui pourrait changer la donne dans ce nouveau monde masqué. Car plus qu’une barrière, le masque qui couvre la bouche empêche la perception de l’expression du visage, qui joue un rôle linguistique majeur en Langue des signes. Une double peine pour Elodie Le Fur Gargar, coordonatrice de l’association Bébian un autre monde.
Et parmi ces personnes, les orthophonistes. Véronique Lerychard travaille avec les principales associations de sourds et malentendants de l’archipel. Elle détient le précieux sésame.
Une alternative aux masques grand public qui montre certaines limites comme la production de buée ou encore le coût entre 10 et 15 euros le masque, en ajoutant les frais de port.
A (re)voir le reportage de Christelle Théophile et Christian Danquin traduit en langue des signes :