Les porteurs du projet de construction d'un circuit de super-motard et de karting certifient qu'il respecte les enjeux écologiques et patrimoniaux.

Le cabinet de la Région s’exprime pour la première fois sur ce projet de "supermotard". Il démonte point par point les lacunes, incohérences et les approximations qui lui sont reprochés.
 
Parmi les organismes qui désapprouvent ce projet, figure l’AFB. Dans un courrier adressé à la DEAL, l’Agence Française pour la Biodiversité indique avoir lancé une procédure judiciaire, transmise au parquet de Pointe-à-Pître. Elle considère que la Région a réalisé des travaux de remblaiement sans autorisation depuis 2011 et se rend coupable d’un délit. Le procureur de la République a demandé un complément d’enquête.
1ère mise au point de la part du cabinet de la Région : le circuit polyvalent de super-motard et karting n’est pas un projet porté par la Région ou par la ville de Baie-Mahault. Ce circuit est demandé par la ligue de moto. Et un site a été mis à disposition par les services de l’Etat.
2ème point : il n’est pas récent. Ce projet date de 2008. 11 ans d’élaboration… difficile de parler de précipitation pour le cabinet de la Région.
3ème point : la zone où doit être construit le circuit n’a jamais été une mangrove, insiste le cabinet de Région. C’est le lieu de la première décharge de la Guadeloupe et du premier tracé du pont de la Gabarre. La zone est donc dégradée depuis 1963. Elle a subi également par la suite les travaux nécessaires au passage du pipe-line de la Sara vers l’aéroport et l’installation des fils à haute tension d’EDF.
Ensuite, les dimensions du site devrait être divisée par 2 et passer de 3 hectares et demi à 1 hectare et demi.
Enfin, ce site n’est pas en cœur de parc, certifie le cabinet de la Région. Baie-Mahault n’a pas signé la charte du Parc National. Aucune espèce protégée n’évolue sur le site. Un inventaire des espèces a bien été réalisé. Et si le circuit est installé sur ces 3.700m², 20.000m² de mangrove autour seront restaurés comme le stipule la loi.

D'autres solutions pour un circuit "super-motard" 

Jerry Pélikan est le président de « Earthforce », une ONG de protection de l’environnement basée à Gosier. Il est motard à ses heures perdues. Il ne comprend pas pourquoi le cabinet de région affirme que le lieu d’implantation de ce circuit n’a jamais été une mangrove. L’argument avancé est que le site est dégradé depuis plusieurs décennies.
Argument non recevable, selon Jerry Pélikan qui estime que d’autres lieux peuvent servir de circuit. Il faut étudier ces propositions

Jerry Pélikan président de « Earthforce »


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 Une enquête publique est en cours jusqu’à la fin du mois de février.