Oeufs frais : la production locale à la peine pour répondre à la demande

Depuis le début de cette crise, il est parfois très difficile de se procurer des oeufs frais dans les magasins d’alimentation. Confinement oblige, la demande a explosé et les producteurs locaux, désormais seuls sur le marché, peinent à répondre à la demande.
Nous sommes dans les Grands fonds du Moule à "La Coquille Dorée". Cette ferme avicole accueille en permanence plus de 25 000 pondeuses.
A la ferme avicole de "La Coquille Dorée", les poules pondeuses "Isa Brown"
Des poules élevées au sol, des "Isa Brown", une race particulièrement prolifique : 1 oeuf presque chaque jour. Pour Manuel Marcelin, le gérant de la ferme, ces poules ont de multiples qualités. 
Nous sommes cette fois à Saint-Jacques, dans la commune d’Anse-Bertrand. Dans cette ferme, on élève également des Isa Brown, 75 000 pondeuses que nous ne pourrons pas montrer, un peu pour des raisons sanitaires, beaucoup pour des raisons d’image. Les poules sont en effet élevées en batterie, comprenez en cage. Les seules images autorisées sont donc celles des oeufs.
Ensemble, ces deux fermes produisent environ 28 millions d’oeufs frais, soit environ 37% du marché local. Un marché d’autant plus difficile à satisfaire aujourd'hui que la demande a explosé. Un constat que dresse Cédric Roux, directeur de production à la Ferme Saint-Jacques.

La Guadeloupe n'est pas autosuffisante en oeufs frais

Pour autant, le COVID-19 ne fait qu’exacerber une situation déjà extrêmement fragile. Les importations représentent jusqu’à 30% et empêchent la production locale de se développer véritablement pour produire plus. Une concurrence jugée déloyale par les producteurs locaux. 
Bref, vous l’aurez compris, la situation n’est pas prête de s’améliorer dans les rayons des supermarchés. Tant que la crise durera, l’oeuf va demeurer un produit sous tension pour le plus grand bénéfice des producteurs locaux.