Difficile pour ces parents d'imaginer leurs enfants porter le masque toute une journée, à l'école. Pour éviter ce qu'ils considèrent comme un supplice, ils ont choisi de les scolariser à la maison.
Le chemin de l'école n'est plus le même pour les enfants de Sandra Clothaire et Valérie Bruno. Ces deux mamans ont investi le centre de formation d'un de leur proche pour y établir la nouvelle salle de classe de leurs filles. Sandra Clothaire, ancienne gérante d'une épicerie fine est donc devenue le professeur de sa fille Hatshepsout. D'autant que ces deux enfants sont sujets à des allergies et des bronchites asthmatiformes. L'école à la maison est aussi une façon de les protéger d'une éventuelle contamination.
La gêne du masque
Pour les enfants le port du masque est une gêne. Étouffant, urticant surtout par les grandes chaleurs, elles sont incapables de le porter durant toute une journée d'école. De plus, elles se sentent mieux dans le format de l'école à la maison, avec un professeur plus disponible pour la compréhension des exercices et l'explication des leçons.
Pour Eddy Ségur, secrétaire général du FSU, il est préoccupant de constater que certains parents ne font plus confiance de l'Éducation Nationale pour la sécurité sanitaire de leurs enfants.
"Si comme nous avions demandé, un protocole sanitaire strict avait été appliqué, les parents auraient eu plus confiance en l'Institution. On n'a pas voulu faire de ces écoles des sanctuaires que les enfants puisse fréquenter sans aucun danger pour leur santé."
Pour rappel, très tôt après la rentrée scolaire 2020-2021, les syndicats avaient alerté sur l'impossibilité de faire appliquer un protocole sanitaire viable dans certains établissements notamment à cause des fréquentes coupures d'eau.
En attendant que la confiance revienne, mais surtout, que l'épidémie soit sous contrôle, les enfants de Sandra Clothaire et Valérie Bruno resteront à la maison sous la surveillance récurrente d'un inspecteur de l'académie, conformément aux dispositions légales de l'école à la maison.
Jetez un oeil au reportage de Marie-Lyne Plaisir et Bruno Pansiot-Villon