Ils attendaient tous cette rencontre entre eux, élus et représentants des organisations membres du Collectif de lutte contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire. Mais des attentes qui n'avaient pas pour autant le même but.
Pour les élus, c'était l'occasion de mettre en place une connexion entre les deux parties et d'envisager la suite des discusions et même, des négociations.
Pour le Collectif, il s'agissait avant tout de permettre à chacun de ses membres de s'exprimer devant les élus et surtout de leur dresser la liste des reproches qu'ils avaient à leur faire. Et après cette expression individuelle, leur principal objectif était de faire admettre par les élus la nécessaire présence d'une délégation ministérielle, condition sine qua non de la tenue de telles négociations.
Elie Domota porte-parole du LKP.
Il aura fallu ces trois heures et vingt minutes d'échanges pour que ces choses soient dites et entendues. Elles n'auront pas pour autant fait reculer la volonté des élus de mener ces discusions et de parvenir à de vraies négociations. Et de fait, pour eux, la rencontre de ce jeudi 2 décembre était en soi un pas très appréciable.
Olivier Serva, porte-parole des élus.
Ary Chalus, Président de Région
Il faut donc attendre la formulation de ce rafraichissement de la proposition de méthode du Collectif, puis son agrément par les élus pour créer la rampe de lancement de ses discussons. Mais à cela il faudra encore savoir la réponse du troisième partenaire de cette démarche. L'Etat qui devra alors dire s'il compte constituer une telle délégation ministérielle et de quelle manière il entamera ces négociations avec les deux parties présentes en Guadeloupe.
Autant dire que la sortie d'une telle crise est encore loin.