Prix des billets d'avion : le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy tire la sonnette d'alarme

Frantz Gumbs, député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy
Dans un communiqué, le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy annonce avoir rencontré les représentants de deux compagnies aériennes afin d'évoquer les prix des billets d'avion.

Le prix du transport aérien est exorbitant.

Frantz Gumbs, député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy

Le constat du député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy est sans appel. Constat réalisé, explique-t-il dans son communiqué, après une observation du dossier aérien "depuis plusieurs mois".

L'élu s'est entretenu avec les responsables des compagnies Air France et Air Caraïbes afin de se faire la voix des habitants deux îles, les passagers tributaires de ces tarifs en hausse.

Suite à "la suspension, en décembre 2022, des liaisons entre Paris Orly et St. Martin Princess Juliana a placé Air France dans une situation de monopole", Frantz Gumbs indique avoir observé "une augmentation significative des tarifs sur le transatlantique" en 2023.

Le député insiste bien sur cette situation de monopole dans laquelle se trouve les deux compagnies. Il rappelle qu'avec la disparition d'Air Antilles - toujours dans l'attente des autorisations de vol - Air Caraïbes opère donc seule sur le régional. "Concomitamment, d’importantes hausses de tarifs ont été aussi constatées" déplore-t-il.

Fort de ces deux constats, il a interrogé les compagnies sur une perspective d'évolution "des prix plus favorable" aux habitants de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Durant ces entretiens, les représentants ont expliqué "les raisons de l’augmentation des coûts".

Tout d'abord, la crise sanitaire et son impact financier qui auraient obligé Air Caraïbes à suspendre ses vols vers la partie néerlandaise.

Ensuite, la hausse des prix des carburants. Puis, "le départ d’une des deux compagnies s’est traduit par une offre de sièges faible par rapport à la demande ce qui renchérit les prix. Air France dispose d’avions de plus grande capacité, qu’elle ne peut pas utiliser en raison de la courtesse de la piste de l’aéroport de Princess Juliana. De même sur le régional, Air Caraïbes ne peut pas remplir son ATR 72 compte tenu de la piste d’atterrissage trop courte à Grand Case. Que faire alors ?"

La question posée, des solutions sont avancées. 

D’abord, pour répondre à la demande, notamment à celle qui est plus forte selon les saisons, Air France assurera deux vols quotidiens vers Paris et un troisième vers Amsterdam, l’hiver prochain, ce qui est non négligeable, notamment pour les personnes venant des provinces françaises. D’autre part, des relations solides sont entretenues avec LADOM, qui a de son côté, fait évoluer les conditions d’éligibilité pour les étudiants mais aussi celles de son dispositif « grand public » d’Aide à la Continuité Territoriale (ACT).

Frantz Gumbs, député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy

De plus, deux études sont en cours. La première portera sur le coût du fuel car l’obligation de faire le plein à Saint-Martin impacte le prix des billets. La deuxième étude est celle de la contrainte liée à la taille de la piste qui impose l’utilisation d’avions d’une moindre capacité que ceux pour les lignes de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France ce qui influe également sur le prix du billet.

Enfin Frantz Gumbs se dit confiant quant aux efforts que pourraient consentir les compagnies, Air Caraïbes, notamment. Il espère d'ailleurs le retour d'Air Antilles, tout en saluant au passage l'annonce de la compagnie St-Barth executive d'ouvrir une ligne Saint-Barthélemy/Pointe-à-Pitre, à partir du 16 avril.