Le "One Ocean Summit" s’est ouvert mercredi 09 février 2022, à Brest, en Bretagne.
A cette occasion, jusqu'à ce soir, 400 experts et une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement échangent sur les voies et moyens d’une plus grande protection des océans.
La solution prônée par la France et de nombreux autres États, c’est la multiplication des zones réglementées, telles que les aires marines protégées. Une des plus grandes de France se trouve aux Antilles ; c’est le sanctuaire Agoa.
Indispensables océans
Les océans nous fournissent des services écologiques fondamentaux.
Ils absorbent plus de 90% de la chaleur générée par les activités humaines et environ 30% des émissions de CO2, tout en générant près de la moitié de l’oxygène que nous respirons.
Et ils abritent une grande partie de ce que nous mangeons.
Il est donc vital de les protéger de l’impact des activités humaines. C’est ce qui est en débat, à Brest.
Parmi les solutions évoquées, il y a les aires marines protégées (AMP).
AGOA érigé en exemple
Le sanctuaire Agoa, pour les mammifères marins, est une de ces aires marines protégées.
Créé en 2010, il a pour objectif de garantir un habitat favorable aux mammifères marins, en les protégeant des impacts négatifs, directs ou indirects, avérés ou potentiels, des activités humaines.
Le sanctuaire couvre toute la zone économique exclusive des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), soit une superficie de près de 150.000 km², soit l'équivalent de 100 fois la superficie de l'archipel guadeloupéen.
Mais peu de moyens humains sont consacrés à sa surveillance : moins d’une demi-douzaine d’agents et une unique embarcation.
C’est toute la faiblesse du dispositif.
Les aires marines protégées sont souvent peu efficaces, parce que justement elles sont souvent peu ou mal protégées.
Chercheurs et Organisations non gouvernementales (ONG) espèrent, donc, un changement de paradigme et une approche plus qualitative que quantitative de ces dispositifs.