Protéger les baleines c'est protéger les écosystèmes vitaux pour la planète

Inscrite sur le calendrier au 19 février la Journée internationale de la baleine est l'occasion pour les écologistes du monde entier de mettre l'accent sur l'urgence qu'il y a de protéger les cétacées. En Guadeloupe, c'est l'association "Mon École, Ma Baleine" qui mène ce combat pédagogique.

A la pointe du combat pour la protection des baleines en Guadeloupe, l'association "Mon école ma baleine" organise cette année encore plusieurs manifestations pour sensibiliser tout un chacun,et en premier lieu les enfants, à la nécessité d'avoir des gestes et des attitudes naturellement adaptés à cet objectif.
Une mission qui porte toutes les actions de l'association et que sa présidente, Nelly Pélisson, rappelait lors d'une précédente Journée des Océans.
Nelly Pélisson présidente de l'Association "Mon école ma baleine"

©guadeloupe


Ce samedi, bien qu'obligée de tenir compte du contexte sanitaire, l'association propose un programme pour marquer cette journée internationale de la baleine. Elle sera d'ailleurs présente à la Pointe des Châteaux et à la Rotonde, place du Marché à St François. (Ouvert et gratuit à toutes et à tous avec un masque et le pass dans la salle de cinéma le soir. )

Leur voilier entre en collision avec une baleine, 8 personnes dérivent entre le Pérou et la Polynésie française

Un rôle écologique majeur dans les écosystèmes

Pour l'Office Français de la Biodiversité, il convient toujours de rappeler que : 

Les mammifères marins ont un rôle écologique majeur dans les écosystèmes. Les baleines agissent comme une pompe qui remet en circulation la matière organique nourricière issue des proies englouties dans les profondeurs et qu'elles remontent en surface.
Cela permet d'alimenter le phytoplancton qui a la particularité de produire 50 % de l'oxygène de la planète que nous respirons et d'absorber 40 % du C02 produit.
Les baleines sont également des puits de carbone. Elles stockent chacune en moyenne 33 tonnes de C02 dans leur graisse tout au long de leur vie, puis le séquestrent pour plusieurs siècles dans le fond des océans lorsque leur dépouille sombre dans les abysses. Leur corps servira aussi d'alimentation pour une multitude d'espèces des profondeurs

OFB

©Guadeloupe

Les menaces contre les baleines 

- Les pollutions physiques peuvent blesser les animaux lors de l'ingestion ou par enchevêtrement.

- Les polluants chimiques (métaux lourds, hydrocarbures, pesticides) qui provoquent des perturbations endocriniennes et affectent la fertilité ou provoquent des maladies.

- Le trafic maritime et les travaux sous-marins qui génèrent un bruit assourdissant sous l'eau qui va gêner les mammifères marins dans leur recherche de nourriture ou dans leur communication.

- Les bateaux qui représentent aussi un risque de collision pour ces géants des mers.

- Les captures accidentelles dans les filets des grands bateaux de pêche qui entrainent la mort de nombreux animaux.

- La pêche intensive n'affecte pas directement les mammifères marins, mais elle peut provoquer un épuisement de leur source d'alimentation.

- Les mauvaises pratiques d'observation en mer représentent une pression importante. Elles entraînent l'abandon de comportements vitaux (accouplement, alimentation ou encore repos) et génèrent du stress et des dépenses énergétiques supplémentaires pouvant affaiblir les individus. 

Rappelons que la règlementation interdit l'approche des baleines  à moins de 300 mètres sur l'eau, sous l'eau et au-dessus de l'eau dans les eaux françaises de la Caraïbe.

Que puis-je faire pour préserver les cétacés de la Caraïbe ?

Toutes ces pressions sont d'origine humaine. L'Homme peut donc y remédier.

À son niveau, chacun peut :

* Limiter sa quantité journalière de déchets , car tout déchet produit sur terre se retrouve un jour en mer. On peut, par exemple, privilégier le réutilisable au jetable, faire attention au suremballage et bannir le plastique.

* Diversifier sa consommation de poisson en choisissant des espèces moins sensibles à la surpêche, comme les grands poissons du large pêchés à la palangre ou à la ligne et non au filet.

* Choisir des produits ménagers naturels ayant un impact limité sur le milieu marin et des protections solaires physiques (un t-shirt plutôt que de la crème solaire). Caréner son bateau sur les aires qui y sont dédiées.

* Choisir d'observer les mammifères marins en mer avec des professionnels formés à l'approche respectueuse de ces animaux par le Sanctuaire Agoa, plutôt que par ses propres moyens.

En savoir plus

Le sanctuaire de mammifères marins aux Antilles

Documents : Agence Française de la Biodiversité et Association "Mon école, ma baleine"