Psychologues : le mal-être d'une profession

Les psychologues étaient mobilisés ce jeudi 10 juin, devant l'agence régionale de santé de Dothémare, aux Abymes. Selon eux, des mesures annoncées par le gouvernement "menacent de plus en plus leurs pratiques".

On ne les voit pas souvent se mobiliser. D'ailleurs, les psychologues étaient en comité restreint ce jeudi, à 11 heures, devant l'Agence régionale de santé (ARS) de Dothémare, aux Abymes. Mais les professionnels de santé veulent désormais se faire entendre.

Avec la crise sanitaire, la demande en suivi psychologique n'a jamais été aussi forte. Les professionnels du privé, comme du public, s'estiment "maltraités" par le Gouvernement.

Philippe Belair, secrétaire général FSAS -CGTG

En cause, une série de mesures menaçant selon eux de plus en plus leurs pratiques ainsi qu'un manque de concertation. Ils dénoncent "une attaque frontale contre l'indépendance professionnelle des psychologues afin de les mettre dans un cadre uniformisé et médicalisé".

Les psychologues estiment que leur "profession est en grand danger et les personnes qu'ils accompagnent aussi", exigent le retrait de ces mesures et "l’accès libre aux psychologues dont la consultation doit être remboursée par la Sécurité sociale".

Karine Bailleu, psychologue et porte-parole du collectif

Avec ce système envisagé par le gouvernement, les psychologues sont remboursés 22 euros la demi-heure, 32 euros les 45 minutes. Des tarifs bien inférieurs à ceux appliqués dans le privé. Ils réclament un accès direct aux psychologues sans passer par le médecin traitant, des séances plus longues et la possibilité de pratiquer des dépassements d'honoraires.