Les conclusions d'une étude portant sur des prélèvements d'eaux brutes et traitées réalisée en France et dans les territoires d'Outre-mer ont été publiées jeudi 5 avril.
136 000 analyses ont été effectuées. Elles montrent une vaste contamination aux résidus de pesticides, même des années après leur utilisation.
Ce sont ainsi des résidus de chlorothalonil, un fongicide, qui ont été retrouvés dans l’eau qui soulèvent de nouvelles questions et suscitent l’inquiétude.
Partout en France, Outre-mer compris, des traces de ce pesticide ont été retrouvés dans plus d'un échantillon sur deux.
Dans le cas du chlorothalonil, il s’agit vraisemblablement d’un signe de sa persistance dans l’environnement et dans le temps puisque son usage est interdit en France depuis 3 ans.
En effet, en 2019, la Commission européenne n’avait pas renouvelé l’autorisation du chlorothalonil commercialisé par la firme Allemande Syngenta. La France avait alors accordé un délai jusqu’à mai 2020 pour écouler les stocks de ce produit.
A l’origine de cette décision, l’interrogation des institutions sur les potentiels effets nocifs sur la santé humaine, de sa présence dans les eaux souterraines. L’Europe citait alors les conclusions de l’Autorité européenne de la sécurité des aliments qui estimait que le chlorothalonil devait être classé comme cancérogène de catégorie B.
En clair, cancérogène supposé.