Quand la pauvreté vient accentuer les risques d'AVC

C'est une étude sur les risques d’accident vasculaire cérébral conduite par le ministère de la santé qui le démontre. Il en ressort que les populations les moins favorisées sont d’avantages sujettes à ces AVC. Elles connaissent aussi des séquelles plus importantes.

Une étude qui explique peut-être la situation dans les Outre-mer. Le taux de survenue d’AVC  y est plus élevé, de même que la pauvreté.
C’est en effet une population très exposée. Cette fois au risque donc d’accident vasculaire cérébral. D’après l'étude, la fréquence et la gravité de ces AVC sont plus élevées chez les personnes les plus pauvres. Ainsi celles appartenant au quart des Français les plus modestes, ont 40% plus de risque que les plus aisées de subir un AVC.

Et cette disparité varie selon l’âge. Elle culmine en effet entre 45 et 64 ans. Et pour cette tranche d’âge, le taux de survenue est presque 2 fois supérieur  au sein de cette population à celui des plus aisés, avant de s’estomper plus tard.

Les séquelles sont aussi plus importantes.

Le risque de paralysie persistante au-delà de 24 heures est accru de 22%. Celui de trouble du langage de 11%...Une situation sociale qui pénalise la prise en charge. Les plus modestes ont 10% moins de chance d’être rapidement traités dans les unités spécialisées.
En février 2017, un bulletin de Santé Publique France révélait que le taux de mortalité par AVC, dans les territoires ultramarins, était bien au-dessus de la moyenne nationale. Près de 71 décès pour 100.000 habitants en Guadeloupe, contre  38 en île de France par exemple. C’est aussi en outremer que le taux de pauvreté est le plus élevé.