La guerre déclenchée par la Russie contre sa voisine l'Ukraine a aussi des conséquences économiques directes qui touchent le monde entier y compris la Guadeloupe.
Au nombre des ces conséquences, le prix des carburants n'est pas le seul altimètre surveillé par les états et les observateurs économiques ; dans leur ligne de mire, il y a aussi la flambée des cours du blé et du maïs. Très tôt, les marchés ont enregistré une hausse record pour ces matières premières qui entraîne déjà avec elle les autres céréales et déstabilise les acteurs de la filière.
Loin de ces zones de conflits, les boulangerie, pâtisseries et aussi les éleveurs, s'attendent à mettre la main à la poche. Une seconde fois puisque, l'année 2021 avait déjà vu le cours de ces produits partir à la hausse en raison des ajustements mondiaux durant la pandémie. Mais cette fois, ce sont les chars russes qui menacent le prix de la baguette en Guadeloupe.
Principal opérateur en la matière, les Grands Moulins des Antilles, GMA, reprennent leur souffle. Comme ils utilisent aujourd'hui les produits achetés il y a six mois de cela, le décalage freine pour l'instant l'augmentation.
Eric Crantor, directeur commercial des GMA
Dans les faits, si la Guadeloupe n'importe pas de céréales en Ukraine ou en Russie, elle devrait subir dans quelques mois les hausses enregistrées par ce marché sur la scènes internationales. De plus, il faudra aussi compter avec la concurrence de ceux qui jusqu'alors s'approvisionnaient en Ukraine et qui devront chercher leur céréales ailleurs.
Eric Crantor, directeur commercial des Grand Moulins des Antilles
Des hausses qui ne se limiteront donc pas aux seuls producteurs. Leurs clients seront de fait impactés et en bout de chaines, ce sont les consommateurs qui paieront l'addition finale.