D'après les résultats des autopsies pratiquées mercredi, la mère de 35 ans et ses fillettes de 10 et 7 ans ont "été victimes d'une dizaine de coups de couteau chacune", "administrés avec une très grande violence", a précisé le procureur de Meaux, Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué.
Les garçons de 4 ans et 9 mois sont "décédés d'une asphyxie consécutive à une noyade", a-t-il ajouté.
Le mode opératoire a été confirmé par le mis en cause lors des auditions.
Il a également déclaré n'être "pas parvenu à identifier un élément déclencheur de son passage à l'acte", a écrit le procureur. "Il a précisé que, depuis les faits, il ne ressentait rien et se sentait vide".
La question du suivi psychiatrique s'est vite posée chez cet homme qui avait un traitement pour soigner des troubles psychotiques et dépressifs.
D'après Jean-Baptiste Bladier, il a "indiqué avoir pour habitude de prendre son traitement médicamenteux quotidien auquel il était astreint - dans un cadre non judiciaire - depuis 2019, mais ne pas l'avoir pris le 24 décembre dernier".
La date précise du drame n'a pas été communiquée par le parquet. Les policiers ont découvert vers 21 heures le soir de Noël les corps dans différentes pièces du domicile familial, situé dans une résidence de Meaux, une "scène de crime d'une très grande violence", d'après le parquet.
Les autorités avaient été alertées par des voisins inquiets de l'absence de nouvelles de la mère de famille.
Le procureur a demandé la mise en examen et le placement en détention provisoire du père de famille dans le cadre de l'instruction ouverte pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint".
Les décisions du juge d'instruction et du juge des libertés et de la détention seront connues en fin de journée ou dans la soirée.