Il a plus précisément été mis en examen pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans", "homicide volontaire par conjoint" et aussi pour "tentative d'assassinat".
Lors de sa garde à vue, le suspect avait en effet déclaré avoir eu l'intention de s'en prendre à son père, devant le domicile duquel il avait été interpellé mardi matin à Sevran, a expliqué Jean-Baptiste Bladier dans son communiqué.
Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire.
Aux enquêteurs, il a assuré lors de sa garde à vue qu'il avait "entendu des voix" lui demandant de "faire du mal" sans parvenir à "identifier un élément déclencheur de son passage à l'acte", a écrit le procureur de la République de Meaux dans un premier communiqué jeudi matin.
Le jour de Noël, lundi vers 21 heures, alertés par des voisins inquiets d'être sans nouvelles de la famille et ayant vu des traces de sang sur le palier, les policiers pénètrent dans l'appartement, en rez-de-chaussée d'une résidence du quartier populaire de Beauval à Meaux (nord de la Seine-et-Marne).
Ils découvrent une "scène de crime d'une très grande violence", avait souligné mardi le magistrat.
Les corps sans vie de Béatrice, la mère de 35 ans, et de ses quatre enfants sont retrouvés dans différentes pièces.
D'après les résultats des autopsies pratiquées mercredi, la mère et ses fillettes de 10 et 7 ans ont "été victimes d'une dizaine de coups de couteau chacune", "administrés avec une très grande violence". Les garçons de 4 ans et 9 mois sont "décédés d'une asphyxie consécutive à une noyade", a ajouté le procureur.
La question du suivi psychiatrique s'est posée d'emblée pour cet homme sous traitement pour des troubles psychotiques et dépressifs.
Selon Jean-Baptiste Bladier, il a "indiqué avoir pour habitude de prendre son traitement médicamenteux quotidien auquel il était astreint - dans un cadre non judiciaire - depuis 2019, mais ne pas l'avoir pris le 24 décembre dernier".