Recensement : la Guadeloupe continue de perdre des habitants au fil des années

A la veille de la nouvelle année, l’INSEE publie le dernier recensement de la population de la Guadeloupe. La situation ne s’améliore pas. Le nombre d’habitants continue de baisser. L’île comptait 384 239 personnes au 1er janvier.

La tendance ne semble pas vouloir s'inverser... La Guadeloupe continue de perdre des résidents. Elle est d'ailleurs l'une des deux régions, avec la Martinique où cette baisse est la plus rapide. La population martiniquaise diminue de 0,9 %, soit une perte de 3 500 habitants en moyenne chaque année entre 2013 et 2019. Dans le même temps, la population en Guyane progresse bien plus vite qu’au niveau national (+0,4%). Elle augmente en effet de 2,4 %, soit un gain de 6 300 habitants en moyenne chaque année.

384 239 personnes vivent en Guadeloupe

Après une période stable les années précédentes, entre 2013 et 2019, la population a diminué de 0,8% en moyenne par an, soit 3 000 habitants.

Un repli démographique dû à deux principaux facteurs :

  • tout d'abord par un déficit entrée-sortie, c'est-à-dire plus de départs que d'arrivées. Le départ des jeunes vers la France hexagonale, le plus souvent pour effectuer des études supérieures ou trouver un emploi, est à l’origine de ce déficit.
  • ensuite, par un faible excédent naturel, marqué par un grand nombre de décès et un recul des naissances.

Des communes en plein dynamisme démographique... d'autres en recul

Mais au sein du territoire, des disparités existent entre les communes. Ainsi, Baie-Mahault, Petit-Bourg et Lamentin connaissent un certain dynamisme favorisé par la proximité des zones commerciales comme Jarry ou Jabrun. Ces communes enregistrent une hausse de 0,5% annuelle en 6 ans (de 2013 à 2019). La commune de Petit-Canal gagne également quelques habitants (+ 0,3 % par an en moyenne entre 2013 et 2019).
Ce qui n'est pas le cas de la ville des Abymes, la plus peuplée du département, qui compte 4 400 habitants en moins, selon ce recensement. 

La commune d’Anse-Bertrand perd un cinquième de ses habitants entre 2013 et 2019, soit une chute annuelle moyenne de 4,0 %. La commune de Sainte-Rose perd également des habitants (- 1,9 % par an en moyenne entre 2013 et 2019).

Saint-François enregistre la plus forte chute, avec - 3,8% par an. Enfin, le chef-lieu, la ville de Basse-Terre, est toujours engagé sur une pente décroissante.