Comme depuis le début de la mobilisation du Collectif des planteurs, ils étaient près d’une centaine rassemblés dès 4h et demie ce matin devant l’entrée de l’usine pour marquer à nouveau leur volonté de ne livrer aucune canne à sucre dans les conditions actuelles de rémunération…
Très tôt présent sur le terrain lui aussi, Nicolas Philippot, le directeur délégué de l'Usine Gardel, n'hésite pas à tenter de discuter avec les planteurs, même si son principe reste le même : Discuter oui, négocier non. Cependant, il continue de regretter la situation. Il évoque même une division chez les planteurs. En attendant, c'est le statu quo qui perdure.
En fin de journée le constat était le même que celui de la semaine dernière, une impossibilité pour l'usine de fonctionner normalement.
Une situation que le directeur délégué de Gardel commente ainsi :
Il faut désormais se rendre à l’évidence : la voix de ce groupe de planteur à l’origine de ces manifestations est visiblement plus forte que celle de la majorité silencieuse, qui impatiemment avec raison et résignation attend de pouvoir livrer ses cannes à la sucrerie et vivre de sa profession. Pire, c’est également toute la filière canne, filière qui représente une frange majeure de l’économie Guadeloupéenne qui est aujourd’hui totalement à l’arrêt et en difficulté : opérateurs caniers, SICA, CTCS, transporteurs de canne, entreprises du monde agricole, Albioma le Moule, etc.
Nicolas Philippot, directeur délégué de Gardel
Pour l'Iguacanne, cette situation n'est due qu'à 80 personnes, qui auraient ainsi "pris en otage une filière qui fait vivre près de 10000 personnes".
L'Iguacanne tout comme l'usine préfèrent donc mettre un terme à l'ordre de coupe qui avait été donné. pour ce lundi, ceci pour éviter toute confrontation entre les différents acteurs de la fillière canne.