Au lendemain du scrutin régional et du cuisant échec imposé par l'abstention à toutes les forces politiques, l'heure est à la préparation du second tour avec ceux qui peuvent encore se maintenir. Mais les deux finalistes en tête risquent d'être bien seuls pour cette nouvelle bataille dans les urnes
C'est la question du moment et qui trouvera son épilogue définitif au cours de cette journée de mardi : les deux listes arrivées en tête après le scrutin du 1er tour des régionales, vont-elles se présenter comme au premier tour ou vont-elles jouer la fusion avec l'une ou l'autre des deux listes qui peuvent y prétendre ?
Mais, pour qu'il y ait fusion il faut qu'il y ait une telle volonté de part et d'autre. Or, précisément, les deux listes suivantes, celle de "Nou" de Ronald Selbonne et celle de "La nouvelle voie" de Max Mathiasin ont des intérêts divergents.
Comme un souffle nouveau dans la sphère politique guadeloupéenne, la liste "Nou" est la première révélation de ce scrutin. Sa manière de faire de la politique a séduit jusqu'à la placer en troisième position sur l'échiquier régional
Patricia Brafflan-Trobo, sociologue
Aucun intérêt donc pour les collistier de "Nou" d'aller se fondre dans une autre liste et perdre l'identité qui leur a permis de se faire remarquer au cours de la campagne des régionales
Ronald Selbonne, tête de liste de "Nou"
Position plus nuancée pour Max Mathiaisin,. L'ancien secrétaire de la fédération guadeloupéenne du parti socialiste vit avec une certaine satisfaction le résultat obtenu lors de ce premier tour. Et si peu de choses le sépare de son ancienne famille politique, il ne veut pas nier pour autant la reconnaissance que les électeurs du premier tour, ont accordée au président sortant de la Région et à sa liste. Alors, comme on sait déjà que Josette Borel-Lincertin et sa liste ne souhaitent pas faire de fusion, avant l'échéance de ce mardi, Max Mathiasin s'inscrit encore dans un "wait and see"
Max Mathiaisin, tête de liste de "La nouvelle voie"
Fusion ou pas, cela reste un jeu politique qui peut peut-être expliquer le désintérêt de la majorité des électeurs guadeloupéens et comprendre l'engouement d'un bon nombre d'entre eux pour une liste composée de personnes qui pour beaucoup, il y a un an, faisaient tout sauf de la politique