Portes cadenassées, pneus empêchant l'accès... Selon le Rectorat, 42 établissements étaient bloqués ce mardi 7 février 2023.
Parmi eux, plusieurs lycées... Depuis le 31 janvier, les lycéens ont rejoint le mouvement de protestation contre la réforme des retraites initiée par le gouvernement.
Après une semaine de mobilisation, loin de s'essouffler, la détermination des lycéens reste intacte et leur action se structure.
Ces futurs actifs se défendent de vouloir juste "sécher", mais "avoir une conscience". Pour eux, la nécessité de se mobiliser est essentielle pour "éveiller les consciences" explique Ana-Taïna Boch-Gasnier, élève de Première au lycée Jardin d'essais, aux Abymes, coordinatrice de la manifestation lycéenne.
La jeune femme a à cœur de montrer que la jeunesse guadeloupéenne est aux côtés des syndicats pour "dire non à la réforme et non aux abus en Guadeloupe"...
De cette mobilisation spontanée est né un collectif, l'UGLG, l'Union Générale des Lycées de Guadeloupe. Une manière de coordonner leurs actions... D'abord avec les lycéens du Jardin d'Essais, puis de Baimbridge... Ce sont désormais plusieurs centaines d'élèves qui ont rejoint le mouvement. Des lycées de Massabielle et Carnot, à Pointe-à-Pitre, en passant par le lycée des Droits de l'Homme de Petit-Bourg, le lycée agricole de Baie-Mahault, ou celui de Marie-Galante.
Pour tous, l'objectif est de "se faire entendre", martèle Corrie-Ann Passe-Coutrin, élève de Terminale au lycée Chevalier Saint-Georges. Avec l'espoir que le gouvernement abandonne sa réforme controversée.
A l'aube de ses études, l'élève pense à l'après...
Les personnes qui travaillent dans le BTP ne pourront pas cotiser pendant 43 ans. Imaginez des professeurs qui exercent un métier rude, enseigner jusqu'à 70 ans..."
Corrie-Ann Passe-Coutrin, élève de Terminale
Et ils ont bien l'intention de continuer de suivre le mouvement. D'autres actions sont d'ores et déjà prévues les 11 et 27 février prochains.
Dans quasiment tous les lycées de Guadeloupe, la mobilisation a bien été suivie…
Sans débordements hormis au lycée professionnel Augustin Arron, à Baie-Mahault, où les lycéens ont bloqué la rue de la République.