Avec 24 heures d'avance. Les détenus guadeloupéens ont accompli leur devoir de citoyen ce samedi matin, grâce au vote par correspondance. Uun assouplissement de la loi permet aux prisons de mettre en place un dispositif afin qu'un maximum de détenus puisse voter et éviter ainsi l'abstention.
Deux ans après une grande première à l'occasion des européennes, le vote en prison par correspondance a fait son retour pour les élections régionales et départementales de dimanche dernier, 20 juin 2021, une nouvelle avancée pour les droits des détenus, promesse d'Emmanuel Macron. Un vote qui se poursuit, pour ce dimanche à l'occasion du second tour des élections régionales et départementales.
Mais avec 24 heures d'avance. Les opérations de vote par correspondance sous pli fermé pour le second tour des élections ont débuté ce samedi matin au centre pénitentaire de Fond Sarrail, à Baie-Mahault.
Traditionnellement, les détenus votent pour leur commune de résidence mais pour pouvoir permettre ce vote par correspondance, l'Etat a décidé de mettre en place un bureau dérogatoire. Et toutes les prisons de France votent dans le chef-lieu du département.
98% de votants
Rattachés au bureau n°13 de Basse-Terre où votent également les détenus de Basse-Terre et sont recueilis les bulletins des français de l'étranger, les détenus de Fond Sarrail votent donc pour Basse-Terre, chef-lieu du département.
Pour nous, centre pénitentiaire de Baie-Mahault, nous votons comme les personnes de la maison d'arrêt de Basse-Terre sur la commune de Basse-Terre qui est chef-lieu qui regroupe les prisons et les français de l'étranger.
Et sur les 125 hommes et femmes détenus inscrits sur les listes électorales, 115 ont voté par correspondance et deux autres par procuration. Au total, 98% de votants. Un score nettement plus élevé par rapport au taux de participation de la population guadeloupéenne lors du premier tour des élections régionales (30%).
Jean-Pierre Charpentier-Tity, chef d'établissement du centre pénitentiaire de Baie-Mahault
Toutes les personnes détenues de nationalité française peuvent voter sous réserve qu'elle ne font pas l'objet d'une interdiction du juge et avec les mêmes conditions d'éligibilité que les citoyens français non déténus.
Marine Eugène, directrice du service pénitentiaire d'insertion et de probation au sein du centre pénitentiaire de Baie-Mahault
Pour les présidentielles en 2022, le centre pénitentiaire de Baie-Mahault prévoit de nouvelles structures notamment l'installation d'un bureau de vote dans un hangar de la prison.