C'est lors d'un déplacement à Dijon que le Chef de l'Etat a choisi de s'exprimer sur le sujet. Réagissant aux incidents de la nuit à l'Assemblée Nationale, Emmanuel Macron a déclaré que
"Si les scientifiques (...) nous disent que c'est souhaitable d'un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse"
Emmanuel Macron, Président de la République
La question qui fait débat dans les Outre-mer et est encore au cœur de mobilisations permanentes notamment en Guadeloupe, a été à l'origine d'un affrontement parlementaire durant la nuit. Les députés avait alors à se prononcer sur une proposition de loi formulée par les députés LFI. Elle proposait la réintégration du personnel de santé suspendu du fait de son refus d'être vacciné.
Les partisans d'une réintégration font valoir que les vaccins anti-Covid ont perdu beaucoup de leur efficacité contre la transmission de la maladie, bien qu'ils restent protecteurs sur le plan individuel contre les formes graves.
Ils jugent aussi aberrant d'empêcher des soignants d'exercer leur activité dans un contexte de manque de personnel, bien que la proportion de personnes suspendue soit extrêmement minoritaire dans les hôpitaux.
Mais les députés de la majorité parlementaire se sont employés à tout mettre en œuvre pour empêcher l'adoption d'une telle mesure.
Lors d'une intervention Sur France Inter, le ministre chargé des relations avec le Parlement Franck Riester a critiqué cette proposition de loi LFI, estimant qu'il s'agissait là d'un texte "grave"
"Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c'est grave de réintégrer des personnels non vaccinés"
Franck Riester, Ministre chargé des relations avec le Parlement
Loin de trancher le problème la position du Président de la République pourrait exacerber les oppositions qui estiment que le sort de ces personnels suspendus relève uniquement d'une décision politique