Quand un syndicaliste enseignant et un cadre du rectorat se rencontrent, de quoi peuvent-ils parler ? De la rentrée bien sûr, c’est le début de la formation des nouveaux personnels de la chaine éducative. Mais les questions qui divisent ne sont jamais très loin. Exemple celle des agents non titulaires de l’académie.
Pourquoi nos stagiaires sont obligés de partir en France, à Créteil ou à Versailles. Nos néo-titulaires c'est-à-dire ceux qui viennent d'être titularisés sont obligés de partir alors que dans le même temps, il y a un certain nombre de postes qui restent vacants au niveau de la Guadeloupe. On est obligés de se battre avec le rectorat et le ministère et on ne fait rien pour que ces gens-là restent au niveau de la Guadeloupe.
Gustave Byram, secrétaire général de l'UNSA éducation
C’est surtout sur cet aspect que le sujet est abordé en Guadeloupe. Il est récurrent et mobilise beaucoup d’énergie affirme cet autre syndicaliste.
Ca va faire dix ans que nous recrutons quasiment 500 contractuels dans le second degré. Il est vrai que l'apparition de contractuels dans le premier degré n'est que de deux ans mais ça va s'accentuer.
Eddy Ségur, secrétaire général de FSU
Nos élites qui sont là, on les fait partir alors qu'il y a de la place. Donc c'est un grand combat que nous menons au niveau de l'UNSA éducation depuis un certain nombre d'années [...] Il faut que l'on trouve une solution pour que nos titulaires et non stagiaires restent en Guadeloupe en priorité.
Gustave Byram, secrétaire général de l'UNSA éducation
Le combat pour l’emploi et l’amélioration des conditions de travail. Ce sont les incontournables que relèvent les organisations syndicales qui ne comptent pas lâcher le morceau. Découvrir le métier, c’est bien, l’aimer, pour transmettre dans les meilleures conditions : c’est encore mieux.
Un enseignant qui débute est payé à 1,4 Smic alors qu'il est recruté à bac+5. Malheureusement, un grand nombre des étudiants n'embrassent plus la carrière d'enseignant parce que ce métier n'est pas valorisé mais surtout parce que nous avons une dégradation massive des conditions de travail dans les établissements donc aujourd'hui, nous nous retrouvons avec 4000 postes au concours qui ne sont pas pourvus.
Eddy Ségur, secrétaire général de FSU
Un élément qui explique seulement en partie, la situation de pénurie que découvre l’Hexagone. Problème qui ne se pose pas dans les mêmes termes dans notre académie.