C'est une vérité connue et mesurée : L'archipel des Petites Antilles a un aléa sismique élevé comme en témoignent l'histoire et les études sismologiques régionales. La Guadeloupe et la Martinique sont à ce titre les seules zones classées III, de forte sismicité, par le zonage sismique réglementaire de la France.
Les Antilles sont de fait les territoires français les plus exposés au risque sismique à l’échelle nationale. Mais cela n'en fait pas pour autant des territoires aguerris au risque sismique comme elles peuvent l'être pour le risque cyclonique. Et pour cause : la périodicité est bien différente et de fait, la faible périodicité des évènements sismique ne joue pas en la faveur d'une prise en compte permanente de ce risque.
De fait, la meilleure manière de prévention collective reste la construction aux normes sismiques. Celle qui est en vigueur actuellement date de la fin des années 90 c’est L’EUROCODE 8.
Depuis le lancement du plan séisme en 2007, qui vise notamment le renforcement des mises aux normes, un peu moins de 41% de la population est « couverte » par ces normes dans les établissements scolaires et les logements collectifs contre 32.5 en 2019. C’est encore très insuffisant.
L'enjeu est cependant à ce prix pour la Guadeloupe autant que pour la Martinique. Pour les deux îles il s'agit bien de vivre et d'agir tous les jours comme si le risque d'affronter un « Big One » était imminent.