En déplacement dans les Vosges, Gabriel Attal a confirmé, vendredi 1er mars, l'extension du Revenu de solidarité active (RSA) sous conditions dans de nouveaux territoires, en plus des 18 qui participent déjà à l'expérimentation. Le nombre de départements concernés passera cette année à 47, avant sa généralisation en 2025, a confirmé le Premier ministre. Concrètement, les bénéficiaires du RSA sont invités à réaliser 15 à 20 heures de formation, de stage, d'insertion, en contrepartie de l'allocation.
Les nouveaux territoires concernés sont : la Guadeloupe (plus précisement une partie de l'arrondissement de Basse-Terre, dont le périmètre reste à déterminer), la Haute-Savoie, le Rhône, l'Allier, le Cantal, le Territoire de Belfort, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, le Finistère, le Loir-et-Cher, le Cher, l'Eure-et-Loir, la Meuse, la Communauté européenne Alsace, les Ardennes, la Marne, le Pas-de-Calais, l'Oise, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Manche, la Seine-Maritime, la Charente-Maritime, la Vienne, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse et la Sarthe. Parmi la liste des départements cités, tous ne déploieront pas le dispositif de RSA sous conditions dans l'ensemble de leur territoire, car la mise en place de l'expérimentation peut ne concerner qu'un bassin ou une agglomération au sein d'un département.
"France Travail réalisera 1,5 million de contrôles par an"
Gabriel Attal a également annoncé une "accélération" des contrôles des bénéficiaires de l'assurance-chômage. "France Travail en mène aujourd'hui 500 000 par an. Nous les multiplierons par trois d'ici la fin du quinquennat. En 2027, France Travail réalisera 1,5 million de contrôles par an", avance le chef du gouvernement. Le Premier ministre a prévenu qu'il était "prêt" à prendre des "décisions difficiles" pour "inciter au travail" et atteindre le plein emploi, alors que le gouvernement envisage une nouvelle réforme de l'assurance-chômage.
Au total, dans les 18 départements qui ont fait l'expérience de cette réforme, 21 300 bénéficiaires du RSA ont intégré ces "parcours d'accompagnement".
Le Premier ministre a précisé qu'il réunirait "à la mi-mars" un séminaire gouvernemental "dédié à la question du travail" pour notamment "préparer les grandes décisions" à prendre en la matière. Depuis trois mois, l'exécutif manifeste sa volonté de durcir encore les droits à l'assurance chômage, après deux réformes controversées en ce sens en 2019 et 2023.