Russes et Ukrainiens en Guadeloupe : Ils veulent la paix

Ils vivent en Guadeloupe, à plusieurs milliers kilomètres de leurs pays. Mais ici, les membres de cette communauté recomposée suivent tous les jours cette actualité angoissante et s'inquiètent. Tous prônent la négociation et la paix…

Ils n'étaient pas nombreux sur cette place de la mairie de Baie-Mahault ce lundi 28 février 2022, le troisième jour d'un conflit qu'aucun d'entre eux n'aurait voulu. 
Eux, loin de leurs patries respectives, en Guadeloupe, ils font partie d'une même communauté. Difficile de dire en les regardant et en les écoutant, qui est Russe, qui est Ukrainien, qui est Biélorusse. Parce qu'à les voir ainsi réunis, on croirait voir surgir du passé l'ancienne URSS, à l'époque où leurs pays respectifs d'aujourd'hui ne formaient qu'une seule et même nation. C'est un peu cela qu'ils sont encore aujourd'hui, éloignés de leurs terres natales. 
Alors, quand un conflit naît entre ces nations, c'est un peu d'eux qui se déchire.
Ylia est Russe, il vit en Guadeloupe depuis deux ans et ses mots résument souvent ceux des autres pour exprimer leur désir absolu de paix.
Ilia Andrianov 

©Guadeloupe

Mais en attendant, il faut faire avec les blessures que la guerre qui est bien réelle occasionne déjà, notamment à leurs familles. Depuis le début actif du conflit, ces trois Ukrainiennes ne dorment plus. La vie des leurs est en jeu, et elles ne savent même pas si elles les reverront un jour. Alors, elles vivent dans la crainte tout en soutenant leur patrie.

Elene Kalouguine Ukrainienne et Lena Nouvion, Russe de mère ukrainienne

©Guadeloupe

Pourtant, face au conflit, ils sont loin d'être sans une opinion claire et précise et leur désir de paix ne leur fait pas oublier ce qui a conduit leurs pays respectifs à cette guerre. Même si tous disent qu'il n'aurait jamais fallu en arriver là.
Ekaterina Korunets, Russe

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Comme sur le terrain, la Biélorussie proche de la Russie à un rôle tampon entre les belligérants. Et sur cette place de Baie-Mahault, c'est aussi une Biélorusse qui rappelle la génèse du conflit.

Alena Kamiankova, Biélorusse

©Guadeloupe

Bien sûr, loin de chez eux, tous réunis sur cette place en Guadeloupe, ils semblent être l'image d'un rêve aujourd'hui évanoui dans le temps. Un rêve après lequel certains courrent toujours en Russie, au risque d'ébranler dramatiquement la réalité.