C'était le mardi 9 mai dernier. Réunis au sein d'une association justement nommée Appart, "association pour protéger l’accès à la résidence sur le territoire", les enseignants en poste à Saint Barthélemy se manifestent. Plus que leur colère ils veulent faire entendre leur désarroi face à toutes les difficultés qu'ils rencontrent pour se loger sur l'île et ceci, disent-ils, malgré les aides existantes et la bonne volonté des parents d’élèves.
Dans un courrier adressé à la rectrice et au vce-recteur, ils rappellent qu'ils ne sont pas les seuls corps de métiers à être soumis aux difficultés de logement qu'ils rencontrent. Des difficultés qui, selon eux, ont bien des conséquences sur l'organisation des moyens de l'éducation nationale à Saint Barthélemy.
« Le manque de professeurs, le manque de surveillants, le cumul d’emplois de nombreux agents pour faire face aux prix exorbitants des loyers créent des dysfonctionnements de service permanents (…) Appart réclame des mesures qui ne soient pas individuelles mais collectives, non pas des mesures court-termistes mais bâties sur le long terme, dans le but de favoriser un apprentissage de qualité des élèves.
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Cette difficile réalité, c'est celle de Jessica et Alexandre. Arrivés sur l'île comme enseignants, ils doivent depuis multiplier leurs fonctions pour joindre les deux bouts. Pas toujours évident.
Cette situation, Xavier Lédée le président de la Collectivité de Saint Barthélemy en est conscient. Elle n'est pas nouvelle mais les solutions sont toujours à trouver et même à négocier avec l'Etat.
En face, le groupe d'opposition, ancienne majorité de la Collectivité compte bien se faire entendre sur ce sujet et exprimer sa différence.
Même si les réponses manquent encore, les membres de l'APART peuvent déjà être satisfaits : leur combat a pris une envergure nationale puisque désormais, c'est le gouvernement lui-même qui devra participer à la recherche d'une solution