Le drame est survenu le 1er janvier 2022, aux environs de 21 heures.
Le Mazra était en opération de pêche, à 20 nautiques dans le Sud-Est de Saint-Barthélemy. Joseph Goujon, le patron et Denis Mozar, son matelot, pêchaient la "grande gueule", à la ligne.
Le drame
Selon les premiers éléments que nous avons pu recouper, Denis Mozar aurait été happé, par le treuil et aurait basculé par-dessus bord, avant de couler très rapidement, sous les yeux de son patron impuissant.
Considéré comme un piètre nageur, Denis Mozar ne portait pas d’équipement individuel de survie, juste un pull et un pantalon de pêche.
Joseph Goujon a alors déclenché la balise de détresse.
Un signal immédiatement enregistré par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Antilles-Guyane, qui déclenchait une opération de recherches.
Le Millenium, un navire de croisière, était le premier sur zone. Il a ensuite été rejoint, vers 2 heures du matin, par le canot "SNS 269 Capitaine Danet" de Saint Barthélémy.
Mais la mer formée, l’absence de lune et le courant fort (plus d’un nœud et demi) n’ont pas permis de localiser le corps.
Les recherches en mer se sont poursuivies, le 2 janvier également, sans résultat.
Denis Mozar était âgé de 45 ans et était domicilié aux Abymes.
Enquêtes ouvertes
Le Parquet de Basse-Terre a décidé d'ouvrir une enquête, pour disparition inquiétante. Enquête confiée à la brigade territoriale de Saint-Barthélemy.
Il s'agit d'une procédure criminelle classique, en pareil cas.
Par ailleurs, le Centre de sécurité en mer de Fort-de-France va aussi investiguer, cette fois pour expliquer l'accident et, le cas échéant, proposer des mesures pour éviter de tels évènements.
Il faut noter qu'à ce stade, aucune hypothèse n'est exclue.
Selon la Direction de la mer, le navire n'était pas en règle, sur le plan administratif. Il est immatriculé à Fort-de-France, mais est amarré à Pointe-à-Pitre. Le matelot, quant à lui, était non déclaré.