An pa konnèt ka i ka vin fè ! [Traduction : "Je ne sais pas ce qu'il vient faire !"]
Saint-Barth renontré sur le port de Gustavia
C’est à la télévision que cet homme a entendu parler de la venue, sur l’île, du ministre délégué en charge des Outre-mer. Cela lui importe peu.
L’ambiance était détendue sur le port de Gustavia, ce dimanche matin.
Jean-François Carenco n’a pas attendu d’être sur place pour cocher l'un des points à l’ordre du jour. En effet, dès l’embarquement sur la vedette de la Douane, au départ de Saint-Martin, cette administration lui a présenté son action en mer, entre les deux territoires. Il est notamment question de lutte contre les trafics de stupéfiants et la pêche illégale ; la protection des réserves naturelles est aussi dévolue à l’Etat.
Après la traversée, dont l’arrivée s’est faite devant l’hôtel de la collectivité territoriale, où l’attendait le président Xavier Lédée, le membre du gouvernement était soulagé ; la traversée n'a pas été de tout repos.
Son discours, lui, n’a pas changé depuis hier :
La volonté d’un travail en bonne intelligence
"Ensemble on est plus fort", a déclaré le ministre délégué qui, en bon connaisseur de Saint-Barthélemy, ne compte pas imposer ses choix, mais n’entend pas non plus accéder à tout.
L’offre de soin en souffrance
Très rapidement, la délégation a cheminé jusqu'à l'hôpital de Bruyn, seul centre hospitalier de Saint Barthélemy. Le site s’avère être davantage un centre médical de proximité, puisqu’il doit régulièrement évacuer ses patients graves vers la Guadeloupe, notamment en cardiologie. Une réalité qui a interpellé Jean-François Carenco, lorsqu’il a échangé avec Hamid Kerfah, médecin urgentiste à Saint Barthélemy :
Les carences éclatent au grand jour. Sans compter la vétusté du site et le manque de moyens et de personnels soignants.
Une fois le constat fait, l’heure est venue des propositions, afin d’améliorer l’offre de soin dans les îles du Nord, comme l’explique Marie-Antoinette Lampis-Pattus, directrice des établissements hospitaliers des Îles du Nord :
L'attractivité est l’un des points noirs de l'hôpital de Bruyn, qui compte peu d'internes et peu d'infirmières. Jean-François Carenco a imposé un délai de 6 mois pour trouver une solution.