Saint-Claude la fraiche

Saint-Claude, ville d'arrivée de la 6ème étape du Tour, est belle, jeune et, on peut le dire, fraîche. On pourrait parler longtemps de ses constructions montagneuses, de Delgrès, de la Soufrière. Pourtant L'un de ces éléments n’apparaîtra pas dans les lignes suivantes. A vous de découvrir lequel !
Saint-Claude ne devient une commune qu'en 1837. Jusque-là, elle faisait partie de la Basse-Terre extra-muros (bien que la ville n'a jamais été entourée de murs…) qui s'étendait jusqu'aux pentes de la Soufrière. Elle portera d’ailleurs le nom déplaisant pour ses habitants d’Extra-Muros avant d’être, en 1859, officiellement nommée Saint-Claude du nom d’un homme religieux établi en Guadeloupe.
 

Des limites litigieuses

Le problème des limites entre les deux communes voisines se pose très vite. Le chef-lieu veut agrandir son territoire qui se développe et met en avant le bien-être des populations. Parmis ses arguments figure l'éloignement du de certaines sections du centre administratif de Saint-Claude.
En 1953, le maire Rémy Nainsouta cède à Basse-Terre les quartiers de Rivière des Pères, Pintade, Thillac, l'hôpital Saint-Hyacinthe, Morne-à-Vaches, Desmarais, Guillard et Dellile. C'est ainsi que Saint-Claude est devenue la seule commune de Guadeloupe sans accès maritime.

L’Histoire en marche

Au 19ème siècle, l’actuel site du campus du Camp Jacob est celui d'un ancien hôpital. En raison de sa position stratégique et de sa proximité avec Basse-Terre, il est occupé par l'armée qui y établit un hôpital militaire. C’est également, à cause de ses températures plus douces, un camp d'acclimatation pour les troupes venues de métropole. Il semble que le camp Jacob, du fait de son altitude, permet également de préserver les troupes des pics de malaria et de fièvre jaune durant les mois d'été. Après le tremblement de terre de février 1843, le gouverneur de la Guadeloupe demande à l'architecte Antonin Romand de réaliser les plans des nouveaux bâtiments. L'hôpital est inauguré en 1846.
Le site du Camp Jacob est inscrit comme monument historique depuis 2005. De plus, depuis de 2007, parallèlement à un important projet de réhabilitation des bâtiments, il accueille le Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines (DPLSH) du campus Basse-terrien de l'Université des Antilles, inauguré pour la rentrée 2013. Si son importance historique n’est pas capitale, le lieu joue désormais un rôle central dans notre avenir puisque, rappelons-le avec émotion, c’est à la jeunesse guadeloupéenne de la construire.